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Juil09
Comment bien choisir son amplificateur de guitare électrique
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On pourrait écrire un livre complet sur l’importance de choisir un bon amplificateur de guitare, et sur son utilité pour réguler et produire un son de qualité. Mais ce résultat n’est possible que quand on opte pour le type d’appareils qui convient vraiment à ces besoins.
Nous devons admettre que certains guitaristes débutants achètent souvent un premier ampli souvent « pourri » qui ruine leur effort et font douter de leurs talents de musiciens.
Ce dossier propose quelques facteurs à prendre en compte au moment de choisir son ampli. Certes, il n’est pas exhaustif, et des guitaristes professionnels vous fourniront sans doute d’autres conseils pertinents. Mais les suggestions données ici ont fait leurs preuves, et elles ne sont pas dénuées d’intérêt.
Stack ou Combo?
Avant tout, il convient peut-être de faire un petit rappel sur les amplis de guitare : ces appareils se composent de trois éléments basiques : l’ampli de puissance, les haut-parleurs et le préamplificateur.
Vous pouvez trouver des modèles qui intègrent ces trois parties. Dans ce cas, on peut dire que vous possédez un ampli de guitare combo. Quand les éléments sont séparés, on possède souvent un modèle avec une tête d’ampli et un baffle. Le premier corps englobe l’amplificateur de puissance et le préamplificateur.
Le baffle, quant à lui, intègre les haut-parleurs. De l’avis de nombreux guitaristes, ce type d’appareils (qu’on appelle aussi un stack) est l’ampli de guitare de référence et généralement le plus puissant. Mais un combo peut être tout aussi efficace.
Seulement, il n’est pas toujours facile à transporter. Quand vous devez donc choisir entre un ampli combo et un stack, optez pour le moins lourd si vous allez le déplacer régulièrement. Cependant, le poids ne devrait pas être le seul élément à prendre en compte. D’autres éléments très importants doivent vous guider dans votre choix d’ampli.
Lampes, transistors et modélisations
On choisit souvent un amplificateur en fonction du son désiré. Les amateurs de saturations et de sonorités chaudes et rythmiques optent presque toujours pour des amplificateurs à lampes tels que le Marshall 2266C. Les amplis à lampe sont très performants, mais ils ont quelques inconvénients rédhibitoires : ils sont chers, lourds, et moins durables que les amplis concurrents. Par conséquent, vous ne devriez opter pour ce type d’amplis haut de gamme que si vous pouvez le transporter ou le changer en cas de panne.
Par ailleurs, les lampes (plutôt fragiles) devraient être remplacées régulièrement. Reconnaissons que les amplis à lampes sont un peu le Graal du guitariste en termes de nuances et de sonorités. Mais il peut vous coûter aussi la peau des fesses!
Les amplis à transistors sont exactement l’inverse du modèle précédent : ils sont légers, robustes, et relativement moins chers. Parmi les versions célèbres, on peut citer le Vox Pathfinder 15R et le Marshall MG15FX. Ce type d’appareils associe des préamplificateurs et des amplis de puissance qui fonctionnent grâce à des transistors.
Toutefois, comme le mentionne Mikael Vicinati dans son article « Modélisation ou analogique à l’ancienne? », la qualité du son des amplis transistors n’est pas toujours optimale. Certains guitaristes trouvent que cet ampli est plutôt « froid », avec des sonorités qui manquent de « profondeur » et de « dynamisme ». Mes compagnons et moi avions opté pour un modèle de ce type il y a quelques années. Aujourd’hui, je peux affirmer que pour un débutant qui ne veut pas se ruiner, et qui veut se préparer à utiliser des amplis de pleine puissance, les modèles à transistors sont incontournables.
Si vous avez déjà entendu parler de la Fender Mustang ou du Vox AD30VT, alors, il y a des chances que vous ayez eu à faire à un ampli de modélisation. Cette version est le parfait compromis entre les deux modèles précédents. Ils intègrent donc souvent une ou deux lampes entre l’ampli de puissance et le préampli destinées à réchauffer un peu les sons dès leur sortie.
Les amplis à modélisation comportent plusieurs effets et nuances qu’on ne trouve pas sur les modèles à transistors. Ce sont des modèles polyvalents qui permettent souvent de découvrir et de développer des palettes de sons très intéressants.
On en trouve pour tous les coûts, car les amplis de modélisation haut de gamme sont souvent plus performants et plus durables que les amplis de modélisation bas de gamme. Si vous tombez sur un bon ampli de ce type, ce ne sera que du bonheur.
Quid du prix ?
Si les caractéristiques techniques développées plus haut sont un peu trop floues pour vous, peut-être devriez-vous vous attarder sur le prix de l’appareil au moment de faire un choix. Un guitariste débutant devrait peut-être opter pour un modèle à transistor de moins de 200 euros. Mais quand il possède déjà un jeu étoffé, il faut aller au-delà de cette somme pour trouver un modèle convenable.
Les amplis à transistors de 300 euros ou plus conviennent bien aux groupes de musique amateurs. Les bons guitaristes et les groupes professionnels choisissent souvent des amplis d’au moins 600 euros pour produire exactement le type de son qu’ils veulent.
Quid de la puissance et des haut-parleurs?
La puissance et la qualité des haut-parleurs sont des aspects négligés dans le choix d’un bon ampli de guitare. Pourtant, ils jouent un rôle très important dans la qualité du son. Il n’y a pas de règle absolue dans ce domaine ; il faut simplement faire preuve de bon sens. Habituellement, on considère qu’un ampli de 15 ou 20 watts peut suffire si vous jouez seul. Mais une puissance pareille sera nulle si vous jouez dans un groupe.
De plus, les modèles à transistors de moins de 100 watts ne sont pas toujours satisfaisants, même en jouant avec d’autres musiciens. Misez aussi sur la qualité, car un ampli à lampes de 30-40 watts est souvent plus intéressant qu’un autre à transistors de 100 watts. Les amplis sont conçus de telle sorte que généralement, on en a pour son argent. Plus il est cher, plus il est puissant et satisfaisant (bon, ou presque!).
Le principe est à peu près similaire sur les haut-parleurs. La taille varie de 6 à 15 pouces, mais en principe, plus le haut-parleur est étroit, moins il possède les basses nécessaires pour un rendu excellent.
Choisissez donc des haut-parleurs de 10-12 pouces pour rester dans la norme. Cependant, lorsque vous associez un haut-parleur à un ampli à lampes, sachez que ces derniers peuvent doubler leur puissance en crête. Optez donc toujours pour des haut-parleurs deux à trois fois plus puissants que l’ampli. Par exemple, pour un modèle de 50 watts, le haut-parleur devrait en faire au moins 100.
Testez toujours l’ampli avec votre propre guitare
Last but not the least, testez votre ampli au moment de l’achat. Mais surtout, testez-le avec votre propre guitare, celle que vous utilisez tous les jours. Il n’y a pas meilleur moyen de s’assurer que le son et les nuances vous conviennent vraiment.
Au-delà des prix, des avis sur les performances et de tout ce qui a été dit, le test grandeur nature est indispensable quand vous devez choisir un amplificateur. Mais si vous en effectuez un avec la guitare du vendeur, ce serait comme si vous faisiez porter à votre sœur la robe qui est prévue pour votre femme : vous pourriez être très surpris du résultat!
Mai04
Amplis et pédales d’effets : oui, mais modélisation ou analogique « à l’ancienne »?
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Doit-on favoriser la modélisation et sa commodité et sa polyvalence ou la chaleur de l’analogique qu’on connaît si bien, qu’on emploie dans le domaine depuis l’émergence de la guitare électrique? Voilà une question importante qu’on se pose lorsque vient le temps d’acheter du matériel de guitare tel qu’un ampli et des pédales d’effets. Nous tenterons ici de mettre en lumière quelques-unes des particularités des deux systèmes de fonctionnement.
À compter de l’apparition du numérique dans le domaine de la guitare, que ce soit pour les amplis ou pour les pédales d’effets, ses deux composants électroniques ont pris leur place : tout d’abord l’analogique – que tout le monde connait (lampes ou transistors) – et plus récemment la modélisation.
Dans l’optique de vous aider à faire votre choix, nous vous présenterons ci-dessous les principaux avantages et inconvénients de chacun; commençons par l’analogique, ensuite nous aborderons les caractéristiques du numérique.
Amplis et effets : les avantages de l’analogique
L’attrait principal de l’analogique est sans aucun doute sa simplicité d’utilisation. Aussi, puisqu’on la fabrique et l’utilise depuis des lustres, on la connaît bien. Les amplis analogiques demeurent très appréciés pour leurs caractères et sonorités propres. En effet, les premiers amplis étaient tous à lampes, puis sont apparus les dispositifs à transistors qui étaient moins onéreux que les tubes. Ce sont des systèmes simples avec des composants familiers pour la plupart, il y a même des pédales à transistors sous forme de prêts-à-monter. Donc, n’importe qui ayant le plan peut les assembler relativement aisément.
Il faut aussi savoir que sur une pédale d’effet classique, par exemple uneoverdrive, la prise en charge des réglages est assez facile, cependant les possibilités de sons demeurent, à l’inverse des pédales à modélisation, assez limitées. Cela vaut aussi pour les différents effets communs en guitare, comme ledelay, le chorus, le wah-wah, etc.
Et avouons-le, sur scène, un pedalboard bien garni et bien coloré avec les différentes pédales qui le constituent, bien ça en jette un max – on adore aussi un bon gros Marshall ou Mesa à lampes; ils sont plus puissants, plus chauds et surtout authentiques : résultats garantis lors d’un concert!
Pour le guitariste, il s’agit de dénicher le matériel adéquat en fonction du style de musique joué et du son désiré.
Amplis et effets : les inconvénients de l’analogique
L’inconvénient principal du matériel analogique est son prix élevé (notamment dû à l’accumulation de plusieurs pédales). On relève également la diversité sonore limitée et un entretien important; par ailleurs, le toutnécessite beaucoup d’espace (pensons à tous ces jacks et supports à pédales dont on doit se munir).
Aussi, les lampes des amplis s’useront au fil des mois; il faudra les remplacer de temps à autre (une fois par 12 à 24 mois, selon l’usage).
Pour les « verts » ou « antiénergivores », sachez que la grande puissance des amplis à lampes et la quantité plus importante de matériel d’effets impliquent une consommation d’énergie plus élevée.
Amplis et effets : les avantages des modalisateurs
Une des raisons pour lesquelles on pourrait arrêter son choix sur un système numérique est sans contredit l’économie d’espace, ou encore la grande diversité sonore qu’il offre. Un ampli à modélisation peut modéliser plus d’une dizaine d’amplis différents, c’est le cas notamment de certains modèles d’amplificateurs pour guitare Line 6, un pionnier dans le domaine.
Mais un simple ampli de 500 euros peut-il réellement imiter plus de 10 000 euros d’amplis? En fait, nous insisterons ici sur le mot « imiter », car rien ne remplacera à la perfection un vrai amplificateur à lampes. Néanmoins, certains préamplis à modélisation haut de gamme arrivent à reproduire raisonnablement, voire de manière convaincante, le son d’un véritable ampli à lampes. Parmi ces modalisateurs haut de gamme, on compte les préamplis et processeurs à effets Fractal, employés par une panoplie de musicien en studio pour sa polyvalence et possiblement par souci d’espace. Toutefois, on a là des amplis que le portefeuille n’aime pas du tout…
Alors, au final, on acquerra un ampli ou une pédale à modélisation pour des raisons économiques, car on obtient la plupart du temps « beaucoup » pour « très peu ».
Pour le transport et les déplacements, on devine rapidement que les modalisateurs présentent un avantage considérable au niveau de l’économie d’espace; ils se trimbalent facilement. La plupart des multieffets à modélisation vont jusqu’à remplacer un gros pedalboard et l’ampli complet.
Amplis et effets : les inconvénients des modalisateurs
Pour le numérique, on remarque que la qualité n’est pas forcément au rendez-vous (évidemment, il faudra toujours tester avant d’acheter) et qu’il reproduit un son plus froid, pas toujours fidèle à celui des amplis analogiques (enfin, la différence entre un produit haut de gamme, comme un Vetta II de Line 6 ou Vox, et du bas de gamme, comme un Spider 30W, est assez marquée).
Pour un musicien inexpérimenté, il est très facile de se perdre dans tous les multieffets proposés sur le marché. Et si, par malheur, votre engin numérique ultra-sophistiqué se mettait à disjoncter, il serait compliqué pour vous de repérer et de remplacer l’élément défectueux. Un dispositif analogique se répare beaucoup plus facilement, étant donné sa simplicité (jetez un œil à la composition de votre vieille radio, puis placez-la ainsi que votre iPhone – constitué de puces électroniques – côte à côte; vous constaterez vite la différence. Lorsqu’on compare l’analogique et le numérique au niveau du matériel de guitare, on peut dire qu’on est dans la même situation… !).
Conclusion
Vous possédez maintenant de bons outils pour faire votre choix; à vous de vous faire votre propre opinion. Puis, n’oubliez pas que votre oreille demeure le meilleur juge et que la qualité d’un son ne viendra pas d’un type de fonctionnement électronique précis, mais plutôt d’un agencement.
Commentaires récents
Tout est dit , un large résumé bien expliqué. Marco.
posté dans Top 5 des erreurs rédhibitoires du guitariste débutantde Marco
Article très intéressant, merci.
posté dans Quelle guitare choisir pour jouer du jazzde Maurice
J'en sais un peu plus grâce a vous, sur les guitares jazz.
posté dans Quelle guitare choisir pour jouer du jazzde corrado