Archive
De nombreux guitaristes très talentueux vous confesseront qu’à leurs débuts, ils sont passés par toutes sortes de frustrations et de colères, parce qu’ils ne parvenaient à progresser aussi vite qu’ils le souhaitaient.
Ils vous diront peut-être aussi qu’ils sont parvenus à maîtriser leur instrument de musique préféré qu’après avoir identifié, puis éliminé les erreurs qui freinaient leurs progrès.
Vous n’avez peut-être pas besoin de passer par ce type d’expérience pour devenir un bon guitariste.
Nous avons concocté pour vous quelques « défauts » courants chez ceux qui veulent apprendre à jouer de la guitare. Plus vite vous les éliminerez, mieux vous parviendrez à jouer comme un vrai pro.
Les erreurs communes des guitaristes débutants :
1. Apprendre à jouer de la guitare sans méthode
Ceux qui pensent qu’il suffit de posséder une guitare et d’en gratter les cordes de temps en temps pour devenir d’excellents guitaristes se trompent. Il est vrai que quelques guitaristes de renom ont appris par eux-mêmes, sans professeurs, en recueillant des informations de gauches et à droite. Mais, c’est tellement plus long!
A terme, cette manière d’apprendre la guitare ne provoque que plus de confusion, de frustration, et se révèle être le chemin le plus long vers l’acquisition d’une meilleure technique. Pourquoi? Tout simplement parce que le guitariste n’a aucun repère pour évaluer ses progrès, et n’est pas conscient des fautes dans son jeu ou d’une technique incorrecte. Son son peut être agréable à force de travail, mais ces petites pauses et accélérations entre les notes qui font la différence entre deux guitaristes ne peuvent être travaillées qu’avec un plan de travail défini, surtout à vos débuts en musique.
En revanche, si vous voulez apprendre par vous-même, vous pouvez certainement y parvenir, mais vous aurez besoin de matériel pédagogique pour servir de guide, ou encore mieux, d’un bon professeur. Certains diront que l’expression « C’est à force de forger que l’on devient forgeron » n’est réaliste que quand on a soi-même été formé par un forgeron.
2. Choisir le mauvais professeur
Si quelques aventureux préfèrent apprendre la guitare sans professeur, d’autres ont le chic pour choisir les pires enseignants de guitare possible. Il existe des milliers de professeurs en ligne, mais à la vérité, tous n’ont pas la formation et le talent nécessaires pour enseigner la guitare à d’autres.
Conséquence : vous pourriez travailler pendant de nombreux mois sans progresser de manière significative, tout simplement parce que votre prof de guitare n’est pas plus habile que vous ou n’a carrément pas les compétences pour enseigner, malgré son talent.
Alors, choisissez bien ceux avec qui vous voulez apprendre la guitare. Comment? Visitez les sites et les forums dédiés à la guitare ou encore les annuaires de professeurs. Certains utilisateurs laissent des commentaires plus ou moins élogieux sur les sites d’apprentissage dédiés à votre instrument de musique préféré ; et sur leurs enseignants. Très souvent, les bons professeurs de guitare sortent du lot, et les bons sites web d’apprentissage aussi.
Soit dit en passant, avez-vous remarqué que d’anciens étudiants de l’école de guitare du Rockstudio sont sincèrement reconnaissants pour la qualité des cours qu’ils leur a été prodigués?
Il en existe d’autres de très bonne facture. Prenez le temps de choisir les bons, et consultez les références disponibles au risque de tomber sur un professeur de guitare qui vous fera régresser.
3. Apprendre à jouer de la guitare sans objectifs spécifiques
Apprendre la guitare sans objectif spécifique, c’est un peu comme si on voulait « devenir un simple athlète ». Mais, ça ne veut pas dire grand-chose, car l’athlétisme englobe plusieurs types de disciplines et induit desentraînements biens spécifiques. Pareillement, apprendre à jouer de la guitare est déjà intéressant, mais que voulez-vous apprendre exactement? Le blues, le métal, la guitare manouche ou autre?
Aimeriez-vous démarrer votre propre groupe et faire des concerts, ou vous en tenir à jouer pour le plaisir, seul à la maison?
Si vous choisissez le bon professeur de guitare, il vous aidera à vous fixer des buts spécifiques qui vous aideront à atteindre cet objectif global et à devenir un musicien talentueux.
Toutefois, vous pourriez aussi vous en fixer. Certains ont déjà des notions de guitare, et ont besoin d’améliorer leur jeu à l’ongle. D’autres devraient apprendre de nouvelles gammes ou enrichir leur improvisation. Quelques guitaristes amateurs doivent d’abord travailler sur leur son en général, etc. Le plus important ici, c’est de vous fixer des objectifs biens définis, et de travailler dessus afin de devenir un meilleur guitariste.
Si vous n’en avez pas, discutez avec un professeur de guitare d’expérience. Vous pourriez travailler ensemble sur des projets précis qui vous permettront de mesurer vraiment vos progrès en la matière.
4. Commencer trop de méthodes d’apprentissages et ne pas les finir
Cette bévue est peut-être la plus courante chez les guitaristes débutants. Puisque les ressources d’apprentissage gratuites ne manquent pas, certains guitaristes en formation utilisent aussi un nombre infini de ressources vidéo, d’e-books, et de livres de formation dédiés à la guitare, mais sans aller jusqu’au bout.
Évidemment, il peut être utile de consulter d’autres sources d’information. Mais à l’évidence, la majorité des guitaristes qui s’y prennent de cette façon ne progressent pas très vite pour la raison évoquée plus haut : toutes les ressources proposées n’ont pas pour but de les aider à progresser dans un domaine précis.
Par contre, un professeur de guitare aide le guitariste amateur à travailler sur un ou deux points très précis. En abandonnant, après seulement quelques leçons, chacune des méthodes de guitare que vous commencez, vous vous dispersez dans vos efforts, et n’avancez pas aussi vite que vous le feriez si vous vous concentriez sur les leçons, les conseils, les techniques et les ressources proposées lors de vos leçons de guitare.
5. Omettre de développer votre propre style à la guitare
C’est connu : la plupart des guitaristes ont un modèle, ou une sorte de mentor qu’ils chérissent pour son talent et son style. Et c’est correct ainsi. C’est souvent pour leur ressembler que certains décident d’apprendre à jouer de la guitare. Mais plusieurs commettent l’irréparable : se limiter à jouer exactement comme leurs idoles, quitte à en copier le style, le gear, les solos, bref à devenir les clones de leurs guitar heroes.
Il n’y a rien de mal à apprendre les chansons ou le solo d’enfer d’un grand guitariste. C’est très instructif.
Cependant, votre apprentissage ne doit pas s’en tenir à cela.
Parce que vos talents, vos capacités et votre « intelligence musicale » diffèrent de celles de votre modèle. Vous n’avez ni la même expérience ni le même parcours, et vous ne parviendrez pas aux mêmes résultats. Pour illustrer, on pourrait comparer cette façon de faire à celle d’un féru de football qui voudrait jouer exactement comme Lionel Messi : objectif plutôt incongru, vous ne trouvez pas? Votre professeur de guitare vous aidera à explorer votre potentiel et vos qualités.
Celles-ci vous permettront de développer votre propre style, et d’y exceller. Et c’est là l’objectif de tout guitariste sérieux : maîtriser au mieux la guitare pour exceller autant que son modèle tout en conservant son propre style.
Pour conclure, vous avez probablement noté que les erreurs développées ont un point commun : elles sont généralement le fait des personnes qui n’ont pas un bon professeur de guitare ou une méthode d’apprentissage adéquate. Avant toute chose donc, choisissez la personne, ou le site Internet qui feront de vous de meilleurs guitaristes.
C’est la condition « sine qua none » pour progresser en évitant les erreurs communes aux guitaristes amateurs.
Juin17
Les 12 guitares les plus chères du monde
Commentaires fermés sur Les 12 guitares les plus chères du monde
Une guitare peut être parmi les plus chères au monde en raison de sa complexité ou de sa valeur historique, mais surtout pour la deuxième raison.
Certaines sont devenues aussi légendaires que leur propriétaire. Il n’est donc pas surprenant que certains collectionneurs soient prêts à débourser une petite fortune pour obtenir une guitare ayant appartenu à l’un d’eux…
Si vous êtes un amateur de musique et surtout très riche, peut-être envisagez-vous acheter une des guitares les plus onéreuses au monde pour ajouter à votre collection? Jetons un coup d’œil à quelques-unes de celles-ci susceptibles de vous intéresser, car ce sont les 12 guitares les plus coûteuses de l’histoire de la musique :
1. Fender Statocaster « Asia » – 2.7 millions de $
Le titre de la guitare ayant été vendu au prix le plus élevé est une Stratocaster blanche. En effet, le 16 novembre 2005, une guitare arborant les autographes de plusieurs guitaristes connus a été vendue lors d’une collecte de fonds sous forme d’encan à Doha, au Qatar. L’événement en question, qui avait été organisé par Reach Out to Asia (organisation non gouvernementale du Qatar), visait à venir en aide aux victimes du tsunami de 2004 et avait rassemblé des noms aussi importants que Bill Clinton, l’ex-président des États-Unis. Selon le site officiel de Fender, le projet de la guitare autographiée est né « […] lorsque Jamie Crompton (Fender) a d’abord communiqué avec le Canadien Bryan Adams, après la tragédie, pour voir si les membres de l’industrie musicale voulaient agir pour venir en aide aux victimes de la catastrophe naturelle dévastatrice. Bryan a par la suite donné un coup de fil à dix-neuf des figures les plus « chéries » du rock afin que ceux-ci apposent leur signature sur une guitare Standard Series Fender Stratocaster offerte généreusement par Crompton et Fender Europe.
Cette gratte avait au départ été achetée par la famille royale du Qatar pour 1 million de dollars, puis celle-ci l’a offerte au programme d’aide pour l’Asie. Ainsi, techniquement, la Stratocaster a généré 3,7 millions de dollars US pour la « charité », ce qui en fait la guitare la plus « chère » au monde.
Les artistes qui ont signé la Strat à 2,7 millions… : Jimmy Page, Eric Clapton, Pete Townshend, Mick Jagger, Keith Richards, Angus Young, Paul McCartney, Liam Gallagher, Jeff Beck, Ray Davies, Noel Gallagher, David Gilmour, Bryan Adams, Tony Iommi, Mark Knopfler, Malcolm Young, Ronnie Wood, Brian May et Sting.
2. Strat de Jimi Hendrix ayant servi à Woodstock 69 – 2 millions de $
Une autre Stratocaster (1968 Stratocaster) ayant appartenu à Jimi Hendrix rentre dans ce top 12 pour plusieurs raisons : d’abord à cause de son propriétaire qui est évidemment considéré comme une sommité du monde de la guitare. Tous les instruments de musique ayant appartenu à Jimi Hendrix sont encore fortement prospectés, et certains collectionneurs n’hésitent pas à ouvrir leur portefeuille pour mettre la main sur une guitare de celui qui est considéré comme le plus guitariste le plus important du 20e siècle. Par ailleurs, l’histoire même de cette guitare en fait un objet de collection singulier : Jimi Hendrix l’a achetée après avoir incendié une autre Fender lors d’un concert à Londres en 1967, provoquant le délire des foules spectatrices. Hendrix, blessé aux mains avait été transporté à l’hôpital, et de nombreuses personnes craignaient qu’il ne rejoue plus jamais. Mais après sa convalescence, il avait opté pour cette Stratocaster électrique qui l’accompagnera quelque temps, en passant par Woodstock en 1969.
Après le décès de Jimi en 1970, Mitch Mitchell le batteur du groupe, mit la main sur celle-ci. Il la conserva précieusement pendant plus de 20 ans, puis fut finalement cédé à un collectionneur privé lors d’une vente à l’enchère pour la modique somme de 198 000$. L’histoire raconte que 8 ans plus tard, soit en 1998, Paul Allen, cofondateur de Microsoft, aurait réussi à l’acquérir lors d’une seconde vente à l’enchère pour environ 2 millions de dollars, soit presque 10 fois son coût initial!
3. Washburn Custom de Bob Marley – 1.2 à 2 millions de $
Sur la troisième marche du podium des guitares les plus onéreuses au monde se trouve la Washburn 22 Series Hawk ayant appartenu à la légende du reggae, Bob Marley, à ces débuts sur la scène internationale. Cette guitare est d’autant plus emblématique que son propriétaire n’en a utilisé que sept au cours de sa florissante et brève carrière. Le 21 novembre 1971, après un concert à Vancouver avec son groupe The Wailers, Marley a donné la guitare à Gary Carlsen, l’un de ces techniciens qu’il affectionnait particulièrement. Lorsqu’il lui a demandé des explications sur la nature de son don, Marley lui a répondu « Pour le moment, prends cette guitare sans poser de questions, mais un jour tu comprendras le sens de mon geste. ».
Quelques années plus tard, Bob est devenu adulé à travers le monde ainsi que le plus grand vendeur de disques de reggae de l’histoire. Lorsqu’il est décédé en 1981, à l’âge de 36 ans, Carlsen prit cela comme un signe qu’il devait utiliser ce cadeau pour contribuer à un monde meilleur, en quelque sorte… Donc, il fonda l’association caritative « Different Journeys, One Destination » grâce à l’argent recueilli de la vente de la guitare que Bob lui avait remis 10 ans plus tôt. Prix payé pour l’instrument : entre 1.2 et 2 millions de dollars.
La guitare est aujourd’hui préservée comme un héritage national en Jamaïque, le pays d’origine de Bob Marley.
4. La Goldcaster – 1 million de $
Les guitares de luxe peuvent être fascinantes; celle-ci est sans doute la « reine » de toutes les guitares de prestige!
Jhoseph King est le créateur de cet instrument. Sur le site officiel de la Goldcaster, on peut lire que cette guitare possède une sonorité fabuleuse, en plus d’être d’un luxe sans pareil comparativement aux guitares communes (chose qui n’est pas tout à fait surprenante…!).
Comme son nom l’indique, c’est une guitare principalement composée d’or. En effet, de l’or 18 carats recouvre la caisse cette impressionnante et unique hollow body né en Californie; de plus, 33 de ses parties et composants sont faits d’or!
5. La Stratocaster « Blackie » – 959 500$
Originellement un adepte des guitares Gibson, Eric Clapton décida de passer à la Stratocaster en raison de ses fortes influences pour Jimi Hendrix. Il s’agit donc d’une des 6 premières Stratocasters qu’il a acquises en 1970 dans un guitar shop du Texas au prix de 100$ chacune. Trois de celles-ci fussent données à George Harrison, Pete Townshend et Steve Winwood. Puis, il prit les meilleures pièces des trois autres pour en faire une seule guitare customisée qu’il baptisa « Blackie ».
Elle fût de loin sa guitare préférée et l’utilisa presque sans interruption entre 1973 et 1985, date à laquelle il dut l’abandonner à cause de douleurs récurrentes dans le cou. La « Blackie » a été vendue lors d’une vente aux enchères en 2004 et demeure aujourd’hui la cinquième guitare la plus chère de tous les temps pour 959 500 dollars!
D’ailleurs, la « Blackie » d’Éric Clapton fait la couverture de l’album Slowhand (1977) sur lequel parait son célèbre titre « Cocaine ».
6. La Custom « Tiger » de Jerry Garcia – 957,500$
En 2002, un lot de 182 objets ayant appartenu au défunt Jerry Garcia, décédé 7 ans plus tôt, ont été mis en vente à l’enchère. Parmi ses objets : deux guitares Customs faits par Doug Irwin, dont l’une baptisé « Tiger », fût vendu au prix de 957 500$ à un acheteur anonyme. Le luthier avait mis plus de 6 ans pour créer cette guitare et Garcia l’avait utilisé en concert pendant 11 ans, soit nettement plus longtemps que toutes guitares qu’il possédait. Ironie du sort, Garcia a sorti la « Tiger » des boules à mites en 1995 pour remplacer une autre guitare qui avait brisé lors de la tournée finale du groupe. Garcia mourut la même année.
7. Gibson 1964 de Eric Clapton – 847 500$
Un collectionneur privé a été prêt à payer plus de 847 500$ pour obtenir cette Gibson utilisée qu’à quelques rares occasions par Clapton au cours de l’année 1964, notamment avec The Yardbird, John Mayall’s Bluesbreakers et Blind Faith.
8. C.F. Martin & Co, circa 1939 de Eric Clapton – 791 500$
Une autre guitare d’Eric Clapton, la « CF Martin&Co » a coûté 791 500 dollars lors de sa vente aux enchères, alors que sa valeur réelle oscillait plutôt autour de 80 000$. Fabriquée en 1939 et passée entre les mains de Eddie Van Halen, elle appartient désormais à Jimmy Page. Au départ, elle fut vendue pour lever les fonds en faveur du CRC (Crossroads Rehabilitation Center).
9. La Custom « Wolf » de Jerry Garcia – 789 500$
La Custom Wolf était l’une des deux guitares de Garcia placées aux enchères en 2002. Alors, que la « Tiger » avait été acheté pour 957 500$, celle-ci fût acquise pour 789 500$. Instrument spécialement conçu pour le guitariste du groupe américain Grateful Dead, il l’avait acheté du luthier Irwin en 1973 pour la somme de 1500$ et fut sa guitare-chérie pendant 6 ans.
10. La « Lenny » de Stevie Ray Vaughan – 623 500$
Certaines guitares ont coûté plus de 600 000 dollars lors de leur revente. C’est le cas de la « Fender Stratocaster » baptisé « Lenny ». Elle a appartenu à Stevie Ray Vaughan, et doit son surnom à l’épouse de ce dernier qui lui avait offert cette guitare pour son 26e anniversaire. C’était l’une de ses guitares favorites et il l’a utilisé durant de longues années, jusqu’à son décès en 1990. L’autocollant SRV sur l’instrument est devenu la marque de commerce de la légende du blues. Cette guitare a été vendue pour la somme de 623 500 dollars en 2004 au bénéfice de The Crossroads Centre, l’œuvre de bienfaisance fondée par Éric Clapton en 1997 pour venir en aide aux personnes atteintes de dépendance d’alcool ou de drogue!
11. Gibson SG 1964 de George and John – 570 000$
La célèbre guitare « Gibson SG 1964 » des Beatles fait partie de ce top 12. Elle a été utilisée par les guitaristes du groupe éponyme entre 1964 et 1969. George a joué avec cette guitare lors de l’enregistrement et tournée pour l’album “Revolver”. Puis, peu de temps après, Lennon l’a utilisé pour l’album “the White”, notamment pour les chansons “Back in the USSR”, “Revolution” et “While My Guitar Gently Weeps”. Par la suite, la SG fut offerte à George Peter Ham, le leader du groupe de rock Badfinger. On ne découvrit la guitare qu’après sa mort, et son prix de vente aux enchères s’éleva à 570 000 dollars.
12. Gold Leaf Stratocaster de Clapton – 455 550$
La « Gold Leaf Stratocaster » a été commandée par Eric Clapton autour du 50e anniversaire de la marque, en 1996. Il voulait quelque chose qu’il pourrait exposer au musée de Louvre. Fender a rétorqué à la demande du guitariste avec un instrument recouverte d’or de 23 carats. Elle fût vendue aux enchères en 1997 au montant de 455 000$.
Pour conclure, même si vous avez les poches très creuses, n’espérez pas trop voir apparaître ces instruments sur Ebay. Néanmoins, même s’ils demeurent inaccessibles, il peut être amusant de les connaître, ainsi que l’histoire qui se trame derrière ces guitares très riche en histoire.
Puis, n’oubliez pas que dépenser beaucoup d’argent pour une guitare ne signifie pas nécessairement que vous obtenez un « meilleur » instrument de musique. Eric Clapton a confectionné sa guitare Blackie (numéro 5 sur la liste) à partir de 3 Statocaster à 100$ l’unité, et a été revendu pour 959,000$. Vous pouvez vous procurer un excellent instrument de bonne qualité pour un prix raisonnable. Qui sait, peut-être un jour l’une de vos modestes guitares se retrouvera sur cette liste des guitares les plus dispendieuses au monde?
Profitez du catalogue en ligne et commandez 24h/24 et 7j/7 sur lerockstudio.be pour faire vos achats !
Une nouvelle ergonomie facilite votre navigation. Vous pouvez rechercher vos produits par type d’instruments, type de familles (ex :Guitares) et sous-familles (ex :Guitares folk acoustiques) ou bien par mots-clés ou directement par la référence produit.
Le site sera enrichi régulièrement de nouvelles fonctionnalités pour vous faire gagner du temps !
Jan14
Doit-on débuter à la guitare sur un instrument acoustique ou électrique?
Commentaires fermés sur Doit-on débuter à la guitare sur un instrument acoustique ou électrique?
Voilà une des questions les plus courantes que se pose le débutant.
Le choix d’un type de guitare en est un très important. En effet, si vous achetez une guitare qui ne vous convient pas, vous serez possiblement beaucoup moins motivés à vous exercer à votre instrument et à en jouer régulièrement.
Cependant, sachez que la réponse à cette question ne peut être « La guitare électrique est nécessairement le bon choix » ou « Un instrument acoustique est ce qui vous conviendra le mieux », car tout type de guitare présente des avantages et des inconvénients!
Pour vous aider à bien choisir votre première guitare, nous vous présentons ci-dessous les particularités de la guitare acoustique et de la guitare électrique, ainsi que les caractéristiques permettant de les différencier.
Bonne lecture!
Apprendre avec une guitare acoustique
La guitare acoustique, c’est la guitare initiale, épurée. Celle-ci possède une caisse de résonance servant à amplifier les vibrations des cordes. C’est essentiellement ce qui la différencie de la guitare électrique, au corps plein et à l’amplification électrique.
Les guitares acoustiques, qui sont souvent associées à la musique folk, au country et à la musique populaire, ont presque toujours six cordes. Ces dernières produisent un son assez fort lorsqu’elles sont frappées perpendiculairement.
Dans la grande famille des guitares acoustiques, il faut aussi compter la guitare classique. Celle-ci est un peu plus légère, mais possède un manche plat plus large et douze cases hors table qui donnent moins de liberté aux guitaristes plus intrépides.
Contrairement à la guitare acoustique standard qui possède six cordes en acier, la guitare classique est généralement munie de trois cordes en acier et de trois autres en nylon; la guitare classique produit donc un son bien différent d’une guitare acoustique.
Note : Si jouer de plusieurs genres musicaux (blues, pop, rock, etc.) vous intéresse, ce type de guitare ne devrait point être votre choix dominant comme premier instrument.
+ Les avantages principaux de la guitare acoustique sont les suivants :
- Lorsqu’on est à l’aise et habile sur un manche de guitare acoustique, on est en mesure de jouer sans problème sur une guitare électrique, ce qui, à l’inverse, n’est pas toujours le cas…
- La plupart du temps, les personnes qui cohabitent avec vous, ainsi que vos voisins, préféreront le son naturel et apaisant de la guitare acoustique plutôt que celui de la lourde guitare amplifiée.
- Vous éviterez l’achat de câbles et d’un ampli. Par ailleurs, vous ne serez pas dépendants des prises électriques : vous saisirez votre guitare acoustique et commencerez à jouer instantanément.
- Elle est plus pratique, accessible et légère qu’une guitare électrique; vous pourrez la trimbaler partout aisément.
– Les inconvénients de la guitare acoustique sont les suivants :
- Au début, il sera ardu pour vous de jouer d’une guitare acoustique, étant donné vos doigts encore malhabiles et inexpérimentés. Les débutants ne seront probablement pas en mesure de jouer plus de 30 minutes : la douleur et les crampes seront bien présentes. Bien sûr, cela ne dura que quelques semaines – jusqu’à ce que le bout de vos doigts s’endurcisse et que votre main gauche prenne de la force.
- Le manche plus large et les cordes rigides et plus épaisses de la guitare acoustique rendent le jeu correct des accords (sans bourdonnement), notamment des accords barrés, beaucoup plus difficile.
- La guitare acoustique est généralement plus fragile, et son bois plus sensible aux variations de température que son homologue électrique.
- Il y a des chansons et des styles musicaux que vous ne pourrez pas aborder sur guitare acoustique.
- Techniquement, vous serez beaucoup plus limités dans votre jeu. Plusieurs techniques, comme les bendset les hammer-ons, sont plus difficiles à jouer sur une guitare acoustique.
Apprendre avec une guitare électrique
La guitare électrique, très utilisée dans la musique rock, jazz, blues et heavy métal, est généralement pourvue d’un corps plein (ou solid body en anglais) et de micros qui servent à capter et à transformer les vibrations des cordes en signal électrique. Ce signal peut ensuite être amplifié, ce qui renforce significativement la puissance et la richesse de l’instrument; il peut aussi être modifié par divers accessoires, par exemple des pédales d’effets (distorsion, delay, flangers, etc.).
Bien que le bois et la forme de la guitare électrique jouent un rôle important dans la résonance et le sustain de l’instrument, ce dernier ne doit pas sa sonorité exclusivement à ses propriétés acoustiques, contrairement aux autres instruments à cordes.
+ Les avantages de la guitare électrique :
- Les cordes des guitares électriques sont généralement plus petites que celles des guitares acoustiques, ce qui facilite le jeu et les déplacements sur le manche.
- Il est plus facile d’apprendre à jouer des accords barrés sur une guitare électrique en raison de la légèreté des cordes et du manche (qui est par ailleurs moins large que celui de l’acoustique).
- Pour jouer de la guitare électrique sans déranger votre famille ou les voisins, il suffit de brancher un casque sur votre ampli!
- La guitare électrique offre beaucoup de possibilités sonores, et vous pourrez jouer des solos endiablés.
– Les inconvénients de la guitare électrique :
- S’équiper pour la guitare électrique coûte beaucoup plus cher, car il faut se munir d’un ampli, de câbles et très possiblement d’effets.
- Aussi, s’il s’agit d’un instrument bas de gamme, trouver le bon son et régler son ampli correctement ne constituent pas des tâches faciles pour les débutants, qui n’ont aucune expérience de la guitare électrique et de la sono.
- La guitare électrique doit être branchée sur un amplificateur qu’on doit évidemment allumer avant de jouer. Pour certains, l’effort que constituent ces étapes nécessaires peut les empêcher de jouer aussi souvent et de façon aussi spontanée qu’avec la guitare acoustique.
Rappel : Étant donné le petit manche et les cordes légères, il est souvent beaucoup plus facile de jouer d’une guitare électrique que d’une guitare acoustique.
Note : Nous avons remarqué, au fil de temps, que beaucoup de novices en guitare électrique ne ressentent pas autant de douleur aux doigts que les débutants sur guitare acoustique ou classique.
Notons toutefois que la guitare électrique a un rôle bien différent de la guitare acoustique, en musique…
Le style de musique
Un des facteurs dominants dans le choix de sa première guitare est évidemment le style de musique qu’on prévoit ou désire jouer. Si vous êtes des amateurs de musique rock ou métal, apprendre la guitare à l’aide d’un instrument électrique serait un choix judicieux. Toutefois, si vous êtes des amateurs de musique acoustique et que vous voulez apprendre à interpréter vos morceaux préférés « à la folk », une guitare acoustique vous plaira sans aucun doute davantage qu’une électrique.
Facilité d’apprentissage
Votre personnalité pourrait également être un élément déterminant dans le choix du type de votre première guitare. Car parfois, certains élèves qui trouvent leur progrès en guitare trop lent perdent complètement leur intérêt pour l’apprentissage de l’instrument.
Si vous avez tendance à vous décourager relativement rapidement dans l’apprentissage en général, la guitare électrique s’avèrera possiblement le meilleur choix pour vous.
Encore une fois, il est plus facile de jouer de la guitare électrique puisqu’elle a un petit corps, un manche peu large, et presser ses cordes nécessite une pression des doigts moindre. Ainsi, vous pouvez commencer à jouer des accords barrés (le type d’accords le plus utilisé dans la musique rock!) beaucoup plus rapidement et facilement sur une guitare électrique que sur une guitare acoustique. Cela dit, il y a quelques boutons sur la guitare électrique et sur les amplificateurs qui peuvent au départ porter à confusion et compliquer leur utilisation.
L’aspect financier
Évidemment, si vous n’êtes toujours pas certains que la guitare est l’instrument qui vous conviendra, orientez-vous vers un instrument peu cher. Pour cette raison, les guitares acoustiques constituent généralement le meilleur choix comme premier instrument, car souvent, elles sont beaucoup moins dispendieuses que les guitares électriques.
Et comme mentionné plus haut, les guitares électriques nécessitent l’achat d’un amplificateur et de câbles de guitare et peuvent ainsi amener des dépenses encore plus importantes.
Notons toutefois que plusieurs boutiques d’instruments de musique offrent de nombreuses guitares électriques pour débutant à des prix très raisonnables.
Conclusion
Certains prétendront qu’il est nettement préférable de commencer son apprentissage à l’aide d’une guitare acoustique, car le jeu étant plus difficile, les muscles de ses doigts et de ses mains s’endurcissent rapidement. D’autres affirmeront qu’il vaut mieux commencer sur une guitare électrique, étant donné la liberté qu’elle confère au guitariste et le fait que l’instrument s’apprivoise plus rapidement.
En fait, personne n’a raison… et personne n’a tort! Car l’apprentissage de tout instrument à six cordes nécessite du temps et de la persévérance; vous rencontrerez toutes sortes de problèmes, que vous choisissiez l’un ou l’autre des types de guitares.
Alors au final, la « meilleure guitare pour commencer votre apprentissage de l’instrument », ce sera celle qui « vous allumera le plus », celle qui pourra consolider votre motivation à jouer et à apprendre l’instrument, car après tout, c’est ce qui favorisera chez vous l’acquisition de bonnes habitudes tôt dans l’apprentissage.
Si vous prévoyez jouer principalement des chansons du répertoire folk, populaire ou encore country, l’achat d’une guitare acoustique représente alors pour vous un choix judicieux. Si toutefois vous désirez devenir un guitariste blues, rock ou heavy métal, nous vous conseillons de faire l’acquisition d’une guitare électrique. Il en va de même si vous craignez les maux de doigts qu’occasionne chez les débutants un jeu fréquent.
En outre, si votre budget pour l’achat d’une guitare est limité, rappelons qu’une guitare acoustique est généralement beaucoup moins dispendieuse qu’une guitare électrique.
En vous basant sur ces raisons simples, mais importantes, vous devriez être en mesure de faire un choix éclairé!
Lorsque vous aurez pris une décision, jetez un œil à nos cours de guitare : ils vous aideront à partir du bon pied en guitare.
Juil30
Guitare manouche : caractéristiques, styles et techniques de jeu
Commentaires fermés sur Guitare manouche : caractéristiques, styles et techniques de jeu
La guitare manouche a grandement gagné en popularité au cours de la dernière décennie. Ses meilleurs représentants sont même devenus des stars internationales, et on s’est rendu compte de ce que l’apprentissage du style manouche pouvait être à la fois agréable et très technique. Nous nous penchons donc sur ce style musical unique en son genre, et sur les techniques de jeu propres à la guitare manouche.
Caractéristiques de la guitare manouche
Le style manouche existe depuis plusieurs siècles. À la base, il s’agit d’un aspect du folklore tsigane qui se serait perpétué au gré de leurs pérégrinations à travers l’Europe. Les tsiganes ont donc utilisé une guitare quelque peu différente des modèles classiques, mais très proche des guitares folk. Mais les guitares manouches sont un peu plus larges que les guitares folk, quoique moins épaisses. Le manche est généralement très fin, et toutes les cordes sont assez épaisses et métalliques.
On compte généralement deux types de guitares qui diffèrent selon la forme de la rosace : la guitare manouche à petite bouche et celle à grande bouche.
C’est le luthier italien Mario Maccaferi qui a commencé à fabriquer les guitares à grande bouche avec une rosace en forme de D. Ces types de guitares manouches sont très appréciées pour leur sonorité très forte, et la propagation des vibrations sur la caisse. Elles possèdent aussi un chevalet flottant qui offre une polyvalence qu’on ne peut pas toujours se permettre, y compris sur des guitares classiques.
Maccaferi était alors employé par la maison Selmer quand il mit au point sa première guitare manouche à grande bouche. Quand il présenta sa démission en 1935, les artisans se sont misent en quête d’une guitare qui conserverait les mêmes caractéristiques tout en étant plus étoffés. Ils modifient d’abord la forme de la rosace et la dota d’un diapason de 670 millimètres.
Ils produisent aussi deux versions de ce modèle de base : une de 12 cases qui est essentielle pour produire les meilleures basses, et une autre de 14 cases, avec un son cristallin très caractéristique.
Aujourd’hui encore, les guitaristes manouches ont généralement le choix entre le modèle intemporel de Maccaferi et celui des artisans de la maison Selmer.
Comment jouer de la guitare manouche ?
C’est surtout Django Reinhardt qui a popularisé le style manouche en l’adaptant au jazz des années 30. La popularité du jazz manouche s’est rapidement répandue grâce à ce dernier, de même que la guitare manouche, y compris en dehors des circuits relativement feutrés du jazz.
Aujourd’hui, cet instrument fait l’objet d’apprentissages et de cours en ligne.
L’une des règles cardinales de la guitare manouche est de jouer avec le poignet décollé de la caisse. Quand on a passé des années à faire l’inverse sur une guitare classique, ce n’est pas toujours aisé. Il est donc possible qu’une brève période de réadaptation s’impose.
De plus, il est nettement préférable d’utiliser des médiators assez épais, car la taille et le matériau de fabrication des cordes (en métal) ne sont pas toujours conciliables avec des plectres trop légers.
Généralement, une équipe manouche se compose au moins d’un soliste et d’un accompagnateur. L’accompagnement est à la base du style manouche, et il est attendu que les meilleurs solistes se forment pendant quelques années à l’accompagnement avant de passer aux solos.
L’accompagnement est aussi appelé la pompe. La pompe se joue sur un swingué en 4 temps : on frappe uniquement les cordes graves vers le bas, puis on remonte de la main droite et on frappe toutes les cordes vers le bas, et enfin, on remonte toutes les cordes en les étouffant de la main gauche. Ce style est appelé la pompe lente et modérée. C’est le style préféré pour les débutants sur guitare manouche, et il est d’autant plus apprécié qu’il aide à maîtriser le jeu manouche plus rapidement.
Il existe une autre forme de pompe appelée la pompe standard : elle consiste à étouffer les cordes à la fin du premier et du troisième temps. Pendant le jeu, la main droite remonte sur les cordes d’un geste vif qui rappelle un peu celui qu’on exécute lorsque l’on craque une allumette. Il apparaît donc que l’art d’étouffer les cordes lors de la pompe est nécessaire pour devenir un bon guitariste manouche.
L’équilibre subtil entre le style percussif et le style harmonique dépend de la façon d’étouffer les cordes.
Règles d’or pour bien jouer de la guitare manouche
Il existe quelques règles d’or à respecter à la guitare manouche. Par exemple, il faut toujours poser la guitare sur la cuisse, ce qui justifie l’utilisation d’une chaise ou d’un élévateur. Le coude posé sur la caisse ne doit pas bouger, et le poignet, « cassé », reste flottant, c’est-à-dire qu’il ne touche pas la caisse. Par ailleurs, il faut toujours serrer le médiator fermement entre le pouce et l’index, au risque de le faire tourner. De la sorte, il n’est pas conseillé d’attaquer les cordes trop près du chevalet. Bien qu’elles soient souvent très solides, elles peuvent se casser plus rapidement.
D’autres règles ne sont pas forcément rédhibitoires : par exemple, on peut utiliser son médiator selon la méthode Biréli-Langrène (c’est-à-dire en serrant le poing tout autour), ou à selon la méthode Jimmy Ronseberg (tous les doigts ouverts).
C’est à chaque guitariste de décider selon son confort. De plus, le guitariste qui opte pour un siège peut laisser un espace entre son corps et la caisse. D’autres préfèrent la sentir contre leur abdomen, mais ça n’influence pas vraiment le jeu.
Une autre règle fondamentale a trait au type de guitare : les guitares manouches en série peuvent être très performantes, mais les guitares de luthier sont généralement de meilleure qualité.
Évidemment, il faut en payer le prix, et en fonction des fabricants, ce n’est pas toujours donné. Cependant, même une guitare manouche d’occasion peut parfaitement vous convenir. L’astuce consiste donc à essayer quelques guitares avant de se décider. Celle qui vous convient n’a peut-être pas besoin d’être très chère. Une seule règle à respecter ici : ne choisissez pas une guitare de soliste si vous êtes un débutant.
Juil09
Comment bien choisir son amplificateur de guitare électrique
Commentaires fermés sur Comment bien choisir son amplificateur de guitare électrique
On pourrait écrire un livre complet sur l’importance de choisir un bon amplificateur de guitare, et sur son utilité pour réguler et produire un son de qualité. Mais ce résultat n’est possible que quand on opte pour le type d’appareils qui convient vraiment à ces besoins.
Nous devons admettre que certains guitaristes débutants achètent souvent un premier ampli souvent « pourri » qui ruine leur effort et font douter de leurs talents de musiciens.
Ce dossier propose quelques facteurs à prendre en compte au moment de choisir son ampli. Certes, il n’est pas exhaustif, et des guitaristes professionnels vous fourniront sans doute d’autres conseils pertinents. Mais les suggestions données ici ont fait leurs preuves, et elles ne sont pas dénuées d’intérêt.
Stack ou Combo?
Avant tout, il convient peut-être de faire un petit rappel sur les amplis de guitare : ces appareils se composent de trois éléments basiques : l’ampli de puissance, les haut-parleurs et le préamplificateur.
Vous pouvez trouver des modèles qui intègrent ces trois parties. Dans ce cas, on peut dire que vous possédez un ampli de guitare combo. Quand les éléments sont séparés, on possède souvent un modèle avec une tête d’ampli et un baffle. Le premier corps englobe l’amplificateur de puissance et le préamplificateur.
Le baffle, quant à lui, intègre les haut-parleurs. De l’avis de nombreux guitaristes, ce type d’appareils (qu’on appelle aussi un stack) est l’ampli de guitare de référence et généralement le plus puissant. Mais un combo peut être tout aussi efficace.
Seulement, il n’est pas toujours facile à transporter. Quand vous devez donc choisir entre un ampli combo et un stack, optez pour le moins lourd si vous allez le déplacer régulièrement. Cependant, le poids ne devrait pas être le seul élément à prendre en compte. D’autres éléments très importants doivent vous guider dans votre choix d’ampli.
Lampes, transistors et modélisations
On choisit souvent un amplificateur en fonction du son désiré. Les amateurs de saturations et de sonorités chaudes et rythmiques optent presque toujours pour des amplificateurs à lampes tels que le Marshall 2266C. Les amplis à lampe sont très performants, mais ils ont quelques inconvénients rédhibitoires : ils sont chers, lourds, et moins durables que les amplis concurrents. Par conséquent, vous ne devriez opter pour ce type d’amplis haut de gamme que si vous pouvez le transporter ou le changer en cas de panne.
Par ailleurs, les lampes (plutôt fragiles) devraient être remplacées régulièrement. Reconnaissons que les amplis à lampes sont un peu le Graal du guitariste en termes de nuances et de sonorités. Mais il peut vous coûter aussi la peau des fesses!
Les amplis à transistors sont exactement l’inverse du modèle précédent : ils sont légers, robustes, et relativement moins chers. Parmi les versions célèbres, on peut citer le Vox Pathfinder 15R et le Marshall MG15FX. Ce type d’appareils associe des préamplificateurs et des amplis de puissance qui fonctionnent grâce à des transistors.
Toutefois, comme le mentionne Mikael Vicinati dans son article « Modélisation ou analogique à l’ancienne? », la qualité du son des amplis transistors n’est pas toujours optimale. Certains guitaristes trouvent que cet ampli est plutôt « froid », avec des sonorités qui manquent de « profondeur » et de « dynamisme ». Mes compagnons et moi avions opté pour un modèle de ce type il y a quelques années. Aujourd’hui, je peux affirmer que pour un débutant qui ne veut pas se ruiner, et qui veut se préparer à utiliser des amplis de pleine puissance, les modèles à transistors sont incontournables.
Si vous avez déjà entendu parler de la Fender Mustang ou du Vox AD30VT, alors, il y a des chances que vous ayez eu à faire à un ampli de modélisation. Cette version est le parfait compromis entre les deux modèles précédents. Ils intègrent donc souvent une ou deux lampes entre l’ampli de puissance et le préampli destinées à réchauffer un peu les sons dès leur sortie.
Les amplis à modélisation comportent plusieurs effets et nuances qu’on ne trouve pas sur les modèles à transistors. Ce sont des modèles polyvalents qui permettent souvent de découvrir et de développer des palettes de sons très intéressants.
On en trouve pour tous les coûts, car les amplis de modélisation haut de gamme sont souvent plus performants et plus durables que les amplis de modélisation bas de gamme. Si vous tombez sur un bon ampli de ce type, ce ne sera que du bonheur.
Quid du prix ?
Si les caractéristiques techniques développées plus haut sont un peu trop floues pour vous, peut-être devriez-vous vous attarder sur le prix de l’appareil au moment de faire un choix. Un guitariste débutant devrait peut-être opter pour un modèle à transistor de moins de 200 euros. Mais quand il possède déjà un jeu étoffé, il faut aller au-delà de cette somme pour trouver un modèle convenable.
Les amplis à transistors de 300 euros ou plus conviennent bien aux groupes de musique amateurs. Les bons guitaristes et les groupes professionnels choisissent souvent des amplis d’au moins 600 euros pour produire exactement le type de son qu’ils veulent.
Quid de la puissance et des haut-parleurs?
La puissance et la qualité des haut-parleurs sont des aspects négligés dans le choix d’un bon ampli de guitare. Pourtant, ils jouent un rôle très important dans la qualité du son. Il n’y a pas de règle absolue dans ce domaine ; il faut simplement faire preuve de bon sens. Habituellement, on considère qu’un ampli de 15 ou 20 watts peut suffire si vous jouez seul. Mais une puissance pareille sera nulle si vous jouez dans un groupe.
De plus, les modèles à transistors de moins de 100 watts ne sont pas toujours satisfaisants, même en jouant avec d’autres musiciens. Misez aussi sur la qualité, car un ampli à lampes de 30-40 watts est souvent plus intéressant qu’un autre à transistors de 100 watts. Les amplis sont conçus de telle sorte que généralement, on en a pour son argent. Plus il est cher, plus il est puissant et satisfaisant (bon, ou presque!).
Le principe est à peu près similaire sur les haut-parleurs. La taille varie de 6 à 15 pouces, mais en principe, plus le haut-parleur est étroit, moins il possède les basses nécessaires pour un rendu excellent.
Choisissez donc des haut-parleurs de 10-12 pouces pour rester dans la norme. Cependant, lorsque vous associez un haut-parleur à un ampli à lampes, sachez que ces derniers peuvent doubler leur puissance en crête. Optez donc toujours pour des haut-parleurs deux à trois fois plus puissants que l’ampli. Par exemple, pour un modèle de 50 watts, le haut-parleur devrait en faire au moins 100.
Testez toujours l’ampli avec votre propre guitare
Last but not the least, testez votre ampli au moment de l’achat. Mais surtout, testez-le avec votre propre guitare, celle que vous utilisez tous les jours. Il n’y a pas meilleur moyen de s’assurer que le son et les nuances vous conviennent vraiment.
Au-delà des prix, des avis sur les performances et de tout ce qui a été dit, le test grandeur nature est indispensable quand vous devez choisir un amplificateur. Mais si vous en effectuez un avec la guitare du vendeur, ce serait comme si vous faisiez porter à votre sœur la robe qui est prévue pour votre femme : vous pourriez être très surpris du résultat!
Juin29
Mark Knopfler – « l’homme tranquille du rock ‘n’ roll »
Commentaires fermés sur Mark Knopfler – « l’homme tranquille du rock ‘n’ roll »
C’est une histoire de musiciens insouciants, loin des clameurs du public, qui rêvent de gloire et de fraternité sous les néons d’une petite scène de bar londonien. Ce soir-là, Mark Knopfler est dans la salle et les voit de ses propres yeux, ces amoureux de la nuit. Ils sont peut-être médiocres, mais peu importe. Ils y croient dur comme fer.
À la fin du spectacle, ils lancent au public clairsemé « We are the sultans of swing », sans un brin d’ironie. La phrase résonne pour eux comme un hymne au jazz dilettante. Mark en fera une chanson qui résonnera pour nous comme l’emblème de toute une génération.
Sur les pas d’un géant
L’histoire de Knopfler débute en 1977. Elle se terminera 18 ans plus tard, avec plus de 120 millions d’albums vendus. Une marque de fabrique unique. Un style mélodique pour un doigté vif qui fait claquer la corde et vibrer nos oreilles : le finger-picking revisité spécialement pour la Stratocaster.
Né à Glasgow en 1949, c’est pourtant à Newcastle que Mark Knopfler découvre ses premières notes de blues, auprès de son oncle Kingsley. Déjà, le son éraillé de l’harmonica et le swing du boogie-woogie touchent profondément le jeune homme. Un goût précoce qui préfigure les belles années à venir. À l’époque, il écume les magasins de guitare de la ville. Il les connaît par cœur. Puis il nourrit une profonde admiration pour le guitariste des Shadows, Hank Marvin, l’idole incontestée aujourd’hui des papys du Rock n’ Roll. La fascinationest grande, très grande. Monsieur veut la même guitare, une Fender Stratocaster couleur Fiesta Red, popularisée par Hank Marvin lui-même. Mais pas de chance, l’apprenti musicien devra se contenter d’une Hofner Super Solid (voir photo ci-dessus), offerte par son père.
Il faut bien gagner sa vie pour toucher de belles guitares…
Alors, jeune adulte, il devient reporter pour un journal local de la ville de Leeds. Petit journaliste musical, il vit modestement, mais continue de s’exercer chez lui, sans ampli. Un jour, il rencontre un certain Steve Philips, avec qui il fonde « The Duolian String Picker », duo gentillet de country blues. L’alchimie fonctionne pendant un temps et Knopfler perfectionne sa technique.
Une entrée fracassante
Puis un jour, il décide de tout arrêter. Fini le journalisme, place a la musique : le jeune Knopfler part à Londres pour tenter de se frayer un chemin parmi les méandres du Rock n’Roll londonien.
Les années de galère ne font que commencer. Avec son frère David se dessinent les prémices du groupe à venir, sous le nom des « Café Racers ». Aussitôt, ils rencontrent John Illsley, futur bassiste, puis plus tard, Pick Withers, un batteur surdoué que Knopfler a fréquenté dans sa jeunesse. Leur situation financière est souvent « périlleuse » (« in dire straits » en anglais), mais nos quatre amis ont bonne réputation dans les pubs. Le gout prononcé de Knopfler pour l’écriture et la composition se concrétise enfin.
Il faut dire qu’il a du talent. Beaucoup de talent. Presque trop… Les premiers enregistrements ont lieu en 1977. Parmi les cinq titres proposés, le fameux « Sultans of Swing » se démarque des autres. Et lorsqu’il est diffusé lors de l’émission Honky Tonk, c’est tout de suite l’effervescence. La société Phonogram les engage de suite pour cinq albums et c’est le début d’une longue histoire.
La recette est simple, sans artifice : pour écrire, Mark puise dans son expérience, parmi les images de sa vie, parmi les anecdotes de comptoirs. Il s’imprègne du monde… Puis ça y est, il tient enfin entre ses mains la guitare qui l’a fait rêver gosse, la fameuse Fender Stratocaster.
Un style inimitable
Loin des riffs saturés de l’époque, il développe son propre style, un peu bâtard certes, mais monsieur fait dans la dentelle. Du son clair, avec un peu de Crunch, mais surtout un doigté singulier. Une étrange alchimie s’opère. Résultat d’un beau croisement entre la sobriété déconcertante d’un Chet Atkins et le phrasé expressif, presque dissonant d’un Bob Dylan.
Que dire de la technique presque indéchiffrable de sa main droite? Autant avouer qu’on l’a tous un peu analysée, sans vraiment en comprendre le secret. Produit d’un subtil mélange de chicken-picking, (dérive dufinger-picking, qui demande d’aller chercher en saut de cordes, une corde plus éloignée avec un seul doigt), et de clawhammer, (technique complexe, utilisée principalement pour le Banjo), Mark claque les cordes avec la pulpe du pouce, de l’index et du majeur rendant ainsi ce son cristallin et chaleureux.
Gaucher, il joue comme un droitier, alternant de puissants bends avec de belles « dead notes».
Dans cette vidéo, Mark Knopfler enseigne comment jouer le riff de “Money For Nothing” :
L’apothéose de Knopfler
Le succès du premier album est retentissant et il se place à la 4e place des charts britanniques.
Alors, en 1978, Mark et ses acolytes en remettent une couche avec l’album « Communique » et son single, « Lady Writer », toujours aussi convaincants. Puis l’heureux ménage à quatre continue avec l’album suivant, « Making Movies », sorti en 1980 suivit de « Love Over Gold » en 1982. À chaque fois, la recette est ancestrale : elle vient d’un blues archaïque, mais qui a son charme, dans lequel une phrase chantée est égale à une phrase musicale, comme dans un jeu de questions/réponses.
Leur plus grand succès reste sans aucun doute, « Brothers in Arms » sorti en 1985. La pochette en met plein la vue. Derrière un ciel bleuté, la fameuse guitare « National Style O » de 1937, se dévoile, resplendissante. Désormais Mark s’achète de la marque : des Schecter et des Pensa (dont la fameuse Suhr MK1 utilisée pour « Money for Nothing »). L’album s’accompagne d’une tournée monumentale avec plus de 248 concerts dans 117 villes différentes. On se remémore encore le mythique Wembley Arena, et l’entrée-surprise d’Hank Marvin, en plein milieu du concert dans une reprise de « Local Hero ».
Et puis souvenez-vous d’Eric Clapton qui partageait la même scène que Mark en 1988, lors du 70e anniversaire de Nelson Mandela. Quel beau monde réuni rien que pour nos oreilles !
Voici sur la photo de gauche Mark Knopfler, Hank Marvin au centre et Jeff Lynes à droite dans les studios Abbey Road de Londres :
La fin d’un mythe
Malheureusement pour nous, ça ne dure pas longtemps. L’album « On Every Street » sorti en 1991, nous offre encore quelques pépites chaleureusement bluesy, mais marque définitivement la fin d’un mythe.
Si la puissance d’inspiration est toujours au rendez-vous, l’épuisement des tournées successives se fait sentir et les tensions s’accumulent au sein du groupe. Mark est au bout du rouleau. D’ailleurs, la sécession a déjà été engagée un an auparavant avec la création du groupe des Notting Hillbilies. Mark et quelques-uns de ses musiciens chéris (dont le pianiste Guy Fletcher), l’on rejoint pour retourner modestement aux racines de la country. Tandis que les belles images de la tournée « On the Night » de 1993 annoncent les derniers pas de Dire Straits, avant la séparation finale de 1995.
Heureusement, Mark n’en restera pas là. Le seul album et les quelques concerts des Notting Hillbilies ne lui suffiront pas. Il entame une carrière solo avec sa belle Gibson, une « Les Paul » 59, tantôt Reissue, tantôt standard.
Les albums se succèdent avec « Golden Heart » en 1996, « Sailling to Philadelphia » en 2000, « Shangri-La » en 2004 (Mark s’essaye à une Danelectro Silverstone Hornet), ou encore « All the Roadrunning » en 2006, coréalisé avec la chanteuse Emmylou Harris et joué avec une Gretsch de 1957. Les aficionados d’antan cracheront dans la soupe.
Le dynamisme n’est certes plus au rendez-vous, mais la musicalité demeure et le vieux lion ne manque pas d’expérience. Plus récemment encore, il a composé l’album « Privateering » en 2011 et a débuté sa tournée au printemps 2013.
Notons que Mark Knopfler sera en tête d’affiche du festival Guitare en Scène, du 19 au 22 juillet prochain. En ce qui nous concerne, nous terminerons sur ces quelques notes lumineuses et débordantes de nostalgie. Taisons-nous et écoutons la voie de la sagesse… « These mist covered mountains, are a home now for me… ».
Juin09
Souffrez-vous de « Gear acquisition syndrom »?
Commentaires fermés sur Souffrez-vous de « Gear acquisition syndrom »?
Le « gear acquisition syndrom » (ou GAS) est un trouble obscur qui touche de nombreux musiciens, à différentes intensités, et fait carrément des ravages chez les guitaristes. Ce terme américanophone est employé pour décrire un besoin irrationnel, et surtout insatiable, d’acquérir une vaste quantité de matériels superflus; cela peut être de simples pédales d’effet, des amplis ou des guitares selon les finances du contaminé. Les crises de GAS les plus graves sont caractérisées par l’achat injustifiable et compulsif d’instruments de musique en dépit d’une situation financière déjà désastreuse.
La maladie elle-même commence bien souvent par l’achat d’une simple pédale d’effet, de distorsion par exemple. Puis, dans l’idée d’élargir vos perspectives sonores, vous décidez d’y lier une pédale de Chorus… et un plus tard une Flanger, un Wha-wha et ainsi de suite. Par contre, l’accumulation des pédales nécessite l’achat de plus de câbles, puis vous discernez dans le son une sorte de bourdonnement, souci que vous réglez rapidement avec un noisegate.
Puisque le pré-ampli semblait destiné à rendre toutes les parties périmées du signal, logiquement un effet de compresseur s’avère indispensable. Maintenant que vous disposez de tout ce matériel, vous pensez bon vous munir d’un ampli et un baffle plus puissant. En revanche, à quoi bon jouer sur un ampli d’une telle puissance et avec autant de pédales d’effets si c’est pour en jouir avec UNE seule guitare?
Cela vous rappelle quelque-chose que vous avez vécu?
Environ tous les deux à quatre mois, la maladie semble s’apaiser pendant un certain temps et la victime fait des progrès. Or, comme chaque séance de pratique est honorée par une nouvelle pédale d’effet, notre guitariste infecté commence à penser que tout cet argent dépensé en valait somme toute la chandelle. Après tout, il n’est pas facile de trouver LE son et pour y arriver il convient de procéder à de nombreux essais et tester les différentes combinaisons possibles. Autrement, pourquoi des mecs comme Eddie Van Halen et Eric Johnson dépenseraient-ils des milliers de dollars pour customiser du matos déjà de top qualité?
Étant incapable de dénicher un pedalboard suffisamment large pour accueillir toutes ses pédales, notre regrettable guitariste finit généralement par fabriquer lui-même son propre pédalier, puis un deuxième, parfois même jusqu’à 5. Car, considérons que le forcené s’est procuré pas moins de 112 pédales dans la dernière année seulement, il faut bien qu’il en essaie quelques-unes avant l’arrivée des nouveaux modèles! Or, puisqu’il ne lui reste plus un sou pour l’achat de tous les connecteurs et câbles, il décide de vendre son téléviseur ou sa tondeuse. « La pelouse, elle peut attendre! » se dit-il. Pour le moment, la seule chose qui compte vraiment est sa quête de poursuite de la sonorité parfaite.
Les causes du désordre psychologique demeurent inconnues, mais peuvent avoir des répercussions sur tous les aspects de la vie du guitariste infecté. Bien que la maladie ne soit pas incurable, elle doit à tout prix être diagnostiquée et soignée le plus tôt possible pour que les traitements soient efficaces. Dans le processus menant à sa guérison, le « guitaromane » doit s’attendre à une longue période de réadaptation. Il n’existe aucun remède connu. Beaucoup de contaminés ne s’en remettre jamais.
Les symptômes du G.A.S
Voici donc une liste de symptômes pour vous aider à discerner rapidement si vous avez été infecté par le GAS :
- Vous avez développé une sorte de dialecte étrange. Des mots tels que « Floyd Rose », transitors,humbucker, ou univibe deviennent une partie de votre vocabulaire courant et vous vous surprenez même à employer ceux-ci lors de conversations n’ayant aucun rapport avec la guitare ou la musique…
- Vous consacrez une pièce entière à vos instruments… mais auriez besoin d’une pièce additionnelle pour ranger le reste de votre matériel qui traîne un peu partout dans la maison.
- Vous passez beaucoup plus de temps à contempler vos instruments et à étudier leurs composants, qu’à les utiliser!
- Vous possédez au moins 5 pédales qui font exactement la même chose.
- Vous êtes malheureux lorsque vous n’êtes pas en présence de vos instruments.
- La voiture a besoin de nouveaux pneus, mais vous vous dites que ça peut attendre et que le plus important est de satisfaire votre soif de matériel de musique.
- Vous vous levez à 3 heures du matin pour placer une enchère sur un vieil ampli que vous surveillez depuis plusieurs jours sur Ebay.
- Vous vous laissez convaincre d’acheter sur Internet un set de lampes pour ampli juste parce qu’elles ne coûtent pas cher, alors que vous possédez uniquement des amplis à transistors.
- Il ne se passe pas une seule journée sans que vous ne consultiez la rubrique « Instruments de musique » de tous les principaux sites d’annonces en ligne.
- Vous êtes encore dans un dilemme numérique-analogique ou alterner constamment entre les deux sans jamais trouver un son qui vous convient.
- Le vendeur de la boutique de musique de votre quartier vous salut par votre nom lorsque vous entrez!
- Tout le personnel, ainsi que le propriétaire de la boutique de musique de votre quartier connaissent votre nom. (Nous parlons dans ce cas-ci d’une G.A.S très aiguë.)
- Vos amis et membres de votre famille commencent à vous bloquer sur Facebook tellement ils en ont marre d’apercevoir dans leur « fils » vos photos de nouvelles guitares de merde!
- Une guitare traîne dans le coin de chaque pièce de votre maison.
- Vous êtes sur le point de vendre la voiture familiale pour financer du nouveau matériel.
- Vous envisagez hypothéquer votre maison en vue d’acheter du nouveau matériel.
- Votre copine vous quitte parce que vous avez vendu la voiture familiale et hypothéqué la maison. Mais, par-dessus tout, elle en a assez d’entendre une dizaine de fois par jours « Viens ici chérie, il faut que je te montre et te fasse entendre ma nouvelle guitare!”.
Alors, avez-vous l’un des symptômes? Oui? Vous êtes contaminé…!
GAS : un fléau qui ne pardonne pas!
Récemment, j’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec quelques musiciens gravement atteints du syndrome de GAS en vue de mieux connaître leurs principales motivations à accumuler autant de matériel et les causes de leur déséquilibre mental.
C’est le cas notamment de Simon Brant qui possède un lot de plus de 21 guitares, allant de la Telecaster jusqu’au ukulele, en passant par les Danelectros et sa Gibson à deux manches. Les possibilités sonores ne lui manquent pas. Dalleur, Simon a dernièrement partagé avec nous sur notre page Facebook une photo d’une parcelle de son matériel :
Christian, quant à lui, possède plus d’une trentaine d’instruments. Il a acquis sa première guitare à Sans Sebastian au début des années 70. Elle était de mauvaise facture et fait de contreplaqué.
« Après avoir appris à jouer un peu de tout pendant un an et demi, j’ai demandé une guitare électrique à mes parents. C’était une fausse Stratocaster, de marque Maya. Peu après, j’ai pu me payer un ampli Hiwatt (que j’ai malheureusement revendu et je le regrette toujours), une pédale de distorsion MXR et un phaser 100 de la même marque. Puis, mon premier salaire d’étudiant m’a permis d’acheter une vraie Fender Telecaster. J’ai alors monté mon premier groupe. »
Dès lors, la maladie commençait peu à peu à s’emparer de Christian…
Il ajoute : « Toute ma vie, j’ai joué pour arrondir mes fins de mois. Maintenant, je me fais enfin plaisir. J’aiconservé un maximum des guitares que j’ai achetées. Présentement, je joue surtout sur ma PRS (SE, sinon je craindrais qu’on me la vole) ou sur la Stratocaster Japonaise que j’ai fait customiser en y installant des micros Bare Knuckles & un whami Wilkinson. Sur scène, j’utilise un vieil ampli très léger, avec un préamp à lampe. En studio, j’utilise mon ampli Bogner, ou alors je me sers de guitar riggs, ou de plug-ins de la marque Waves. Mais je possède un Line 6 Spider III que j’utilise le moins possible, parce qu’il sonne très métallique », raconte Christian en pleine crise de démence…
Un autre cas très sérieux et certainement intraitable de « gear acquisition syndrom » est celui de Jérôme Wadchal, un habitué du RockStudio. Atteint de la maladie depuis près de 25 ans, Jérôme affirme avoir accumulé au fil des années plus de 126 guitares (sa petite dernière est une Hofner Shorty), ainsi qu’une dizaine d’amplis et une multitude de pédales d’effets!
« J’ai acheté ma première guitare à l’âge de 10 ans, c’était une vague copie de Strat que j’ai complètement bousillée afin de voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Puis, j’en ai eu une deuxième, une troisième, et c’est vite devenu une passion pour moi et j’ai décidé d’en faire mon métier. »
Remarquons ici l’utilisation du mot « passions » par Jérôme. Selon le docteur Leo Gibson, cela est très typique des personnes nettement atteintes du « gear acquisition syndrom ». « C’est que l’infecté refuse habituellement d’affronter sa maladie, donc de manière plus ou moins consciente, il développe toutes sortes d‘automatismespour se dissocier de celle-ci… « Je suis passionné, et non malade » laisse-t-il savoir solennellement avec une guitare dans chaque main et ses 6 pedalboards sous les pieds. Bien sûr, le tout raccordé à une tête Mesa Boogie sur un baffle Marshall… équipé de speakers Peavy…
Jérôme ajoute, « les deux principales raisons pour lesquelles je continue à amasser les guitares sont : la beauté des instruments que je considère comme des œuvres d’art et que je respecte énormément que ce soit une Squier Affinity Stratocaster ou une Gibson Les Paul de 1960, et la deuxième raison, c’est que je suis luthier de formation et que, en ayant autant de guitares et basses sous la main, ce m’a permis d’apprendre les caractéristiques de chaque instrument dans le but de savoir comment les réparer, voire les customiser… »
En effet, lors de l’année 2003, l’infection de Jérôme était à son apogée, le forçant même à s’expatrier en Arizona aux États-Unis, pour étudier (contre son gré) la lutherie à la Roberto-Venn School of Luthiery et y décrocher un diplôme!
Incroyable, n’est-ce pas?
« De plus, je prévois lancer d’ici 2015 ma propre marque de guitare », dit-il dans sa folie et en empruntant une voix démoniaque!
À l’inverse des collectionneurs qui trouvent leur bonheur (surtout ceux qui ont les poches profondes) dans l’accumulation de matériel, un cas aggravé de GAS agit par impulsion et n’en tire aucune réelle satisfaction.
C’est le cas notamment de Jean-Pierre, qui à 54 ans possède autant d’amplis que son âge, et d’une vingtaine de marques différentes, et n’a toujours pas trouvé un son qui lui convient!
À bien des égards, l’achat d’un nouveau multi-effet ou ampli guitare pour ses musiciens atteints est souvent comme un épisode des Sopranos. Après avoir regardé un épisode, nous sommes insatisfaits et ressentons le besoin d’en visionner un autre pour connaître la suite de l’intrigue. Bien sûr, nous finissons par passer à travers la saison complète, puis celle du 2 jusqu’à 6, enfin on réalise qu’il n’y a pas vraiment de dénouement final à la série, même au dernier épisode! Ainsi, une fois de plus laissée sur notre faim, nous regrettons toutes ses heures passées inutilement devant le téléviseur et l’argent dépensé pour les coffrets DVD, tout comme celui qui, non seulement regretta plus tard la transaction de sa 42e guitare, mais demeura éternellement insatisfait de sonson.
Toujours selon le docteur de renommée mondiale Leo Gibson, « un autre trait commun d’un individu atteint de ce fâcheux syndrome est que l’acquisition d’un nouveau gear lui procure l’illusion de progresser à la guitare. Or, bien évidemment, il n’en est rien! ».
Comment traiter le G.A.S?
Si vous n’êtes pas encore frappé par la maladie, sachez qu’il existe des solutions réelles pour la prévenir. Puis, si vous êtes déjà contaminé, heureusement pour vous, ce virus peut être traité. Voici quelques-unes desméthodes pour prévenir la maladie ou l’éradiquer (et vous assurez qu’elle ne réapparaitra jamais!).
- Mettez les choses en perspective et n’oubliez pas que vous êtes censé acheter du matériel pour jouer de la musique, et non l’inverse.
- Ne flamber PAS tous votre argent dans du matos et gardez s’en un peu pour l’essence, la nourriture, et l’entretien de votre voiture. Ne négligez pas ces choses très fondamentales qui sont tout aussi importantes que vos instruments, surtout si vous prévoyez vous déplacer souvent pour faire des concerts.
- Pour le bien de votre couple, évitez de parler avec votre femme / copine de la prochaine guitare que vous prévoyez achetée. Il existe toujours quelques exceptions, mais en général, c’est la dernière chose que vous devez faire, autrement vous et votre relation allez en subir les conséquences pour votre manque de discrétion. Puis surtout, si vous hésitez entre acheter des cordes ou des couches, choisissez toujours des couches, s’il vous plaît!
- Portez une attention particulière à la manière dont vous vous exprimez lorsque vous parlez de musique avec un pote. Faites-vous essentiellement mentions d’accords, de gammes, de nuances, des techniques de jeu, d’arpèges, des phrases, des solos, des notions de solfège, etc. ou si au contraire vous discutez surtout de compresseurs, d’égaliseurs, de câble, de guitare, des micros, des amplis, de cordes, de noisegate, etc.?
- Ce qui est bon pour les autres ne signifie pas nécessairement que ce sera aussi bon pour vous! En d’autres mots, ne vous laissez pas influencer par les autres et travaillez votre son à partir de ce que vous disposez déjà et selon votre propre discernement.
- Plusieurs « infectés » l’ignorent, mais ce n’est pas parce qu’une guitare d’une valeur de 2000 euros est offerte à moitié prix que vous devez forcément l’acheter! En fait, aucune loi ne vous y oblige!
- Avant d’acheter du nouveau matériel, commencez par utiliser correctement celui que vous possédez déjà. Vous finirez par découvrir que vous pouvez accomplir beaucoup de choses avec ce que vous avez!
- Écoutez le conseil judicieux de Tom Morello (guitariste de Rage Again The Machine), c’est-à-dire : « Keep it simple! »
Conclusion
Pour conclure, sachez que 45% du caractère de votre son dépend du degré de compréhension de votre équipement actuel et de la manière dont vous le réglez. Ou dit d’une autre manière, sachez exactement quel son vous voulez et cessez d’explorer tous les horizons! La sagesse, l’expérience, l’écoute et le travail sont aussi quelques-uns des principaux ingrédients pour y parvenir.
L’autre 45% de la qualité de votre son est déterminé par vos doigts. Cela implique de maitriser les différentes techniques de jeu, appliquer correctement les nuances, se familiariser avec le manche, etc.
En sommes, moins de 10% de votre son dépend du matériel dont vous disposez…
Mai16
50 bonnes raisons de jouer de la guitare (et pas un autre instrument)
Commentaires fermés sur 50 bonnes raisons de jouer de la guitare (et pas un autre instrument)
Il existe certainement des centaines de raisons pour lesquelles vous devriez apprendre à jouer de la guitare, mais nous vous en présenterons ici 50.
Avant toute chose, voici quelques « raisons » pour lesquelles vous ne devriez PAS jouer d’un autre instrument que la guitare… :
1. Vous êtes-vous déjà retrouvés autour d’un feu de camp avec des amis, puis soudainement, un d’eux a sorti sa basse pour divertir tout le monde?
2. Avez-vous déjà essayé de transporter votre piano en vélo dans le but d’aller rejoindre quelques potes (en vue de faire un peu de musique avec eux)?
3. Avez-vous déjà tenté de chanter tout en vous accompagnant seul à la batterie?
4. Avez-vous déjà charmé ou impressionné une conquête amoureuse grâce à vos prouesses à la trompette, au xylophone ou même au trombone?
Maintenant, laissez-moi vous donner quelques bonnes raisons pour lesquelles vous devriez vite vous procurer votre première guitare… et la traiter ensuite comme votre Saint-Graal ou votre « précieux ».
Jouer de la guitare est un excellent moyen de :
5. travailler sa créativité.
6. apprendre à écrire ses propres chansons.
7. impressionner ses amis ou une conquête amoureuse.
8. jouer toutes sortes de genres musicaux : jazz, blues, musique classique, musique hispanique, rock, métal, country, musique populaire, etc.
9. développer ses habiletés manuelles et sa dextérité.
10. s’accompagner (ou un autre chanteur).
11. jouer dans un groupe (presque tous les bands ont besoin d’un guitariste).
12. s’amuser, se détendre et surtout se changer les idées (personnellement, je préfère ma guitare acoustique pour ce point-ci).
13. exprimer ses émotions.
14. devenir le centre d’intérêt dans une fête.
15. montrer qu’on est une personne amusante.
16. apprendre ses chansons préférées.
17. enseigner aux autres la musique.
18. attirer l’attention.
19. atteindre un objectif personnel.
20. réaliser un rêve de jeunesse.
21. devenir multimillionnaire (ou pas…).
22. sombrer dans l’enfer de la drogue et de l’alcool (Jimi, Dylan, Kurt et Keith, nous vous saluons!)…
23. comprendre la musique, les artistes, les musiciens et pourquoi ils font ce qu’ils font.
24. se sentir aimé et bien dans sa peau.
25. composer et chanter ses propres chansons.
26. parcourir le monde sans argent.
27. se faire de nouveaux amis et entretenir une vie sociale.
28. oublier ses soucis quotidiens.
29. satisfaire son « égo ».
30. travailler son sens de la coordination (main-œil).
31. apprendre la musique sans se ruiner (on peut obtenir une bonne guitare à très faible prix).
32. se faire entendre.
33. favoriser son développement personnel.
34. bâtir sa confiance personnelle.
35. jouer le blues à la manière de B.B. King, Hendrix ou SRV.
36. inspirer les autres.
37. apprendre des chansons faciles en moins de quelques minutes.
38. conquérir le monde (ou son quartier).
39. devenir attrayant et attirer les gens comme un aimant.
40. apprendre le vocabulaire musical et guitaristique.
41. gagner le respect des autres.
42. obtenir la gloire et la richesse (ou demeurer dans l’ombre et être complètement fauché…!).
43. emmerder ses parents ou les voisins.
44. stimuler ses facultés intellectuelles et sa capacité de concentration
45. exposer son talent.
46. exprimer sa joie, sa tristesse, voire sa folie.
47. devenir plus discipliné.
48. apprendre une nouvelle compétence et devenir talentueux « dans quelque chose ».
49. se débarrasser une fois pour toutes de ses jeux vidéo Guitar Hero et Garage Band, et apprendre la guitare « pour vrai »!
50. être fier de soi-même!
Mai12
La Fender Custom la plus chère au monde : la strat Midnight Opulence
Commentaires fermés sur La Fender Custom la plus chère au monde : la strat Midnight Opulence
Contrairement à la plupart des autres guitares Fender Custom, qui doivent souvent leur prix exorbitant à leurs propriétaires célèbres, cette Stratocaster, la Midnight Opulence, a la particularité d’avoir atteint la barre des six chiffres par sa superbe finition composée de véritables diamants, d’émeraudes, de topazes bleues et de citrines, et d’or rose pour les micros et les autres pièces métalliques.
Hé oui! Même ses cordes sont faites d’argent et d’or!
Cette beauté est l’œuvre du luthier russe Yurity Shishkov qui a pris près de 20 ans pour réunir toutes les pièces, les bois, les métaux et les pierres précieuses nécessaires à l’assemblage, plus de sept ans pour la recherche et le développement et, enfin, neuf mois pour façonner ce bijou.
L’homme, considéré comme un des plus grands maîtres de la Fender Custom Shop, est notamment connu pour avoir confectionné des pièces uniques en leur genre pour des musiciens ordinaires, des collectionneurs et des artistes de renom, entre autres Paul Stanley, Jimmy Page, Buddy Guy, Dimebag Darrel et plusieurs autres.
Voici quelques photos de la Strat Midnight Opulence :
Le prix de la Midnight Opulence a initialement été établi à 90 000 USD par son créateur, ce qui en fait la guitare la plus dispendieuse issue de la Custom Shop de Fender. Toutefois, lors d’une exposition à Singapour en février 2012, Shishkov aurait reçu plus d’une dizaine de propositions d’achat, alors on peut présumer que sa valeur de vente réelle est beaucoup plus élevée.
En fait, si vous vous demandez quelle est la guitare custom la plus chère au monde, ce titre appartient à la Goldcaster. Il y a quelques années. elle a été vendue pour la modique somme de 1 000 000 USD.
Commentaires récents
Tout est dit , un large résumé bien expliqué. Marco.
posté dans Top 5 des erreurs rédhibitoires du guitariste débutantde Marco
Article très intéressant, merci.
posté dans Quelle guitare choisir pour jouer du jazzde Maurice
J'en sais un peu plus grâce a vous, sur les guitares jazz.
posté dans Quelle guitare choisir pour jouer du jazzde corrado