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Juil30
Guitare manouche : caractéristiques, styles et techniques de jeu
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La guitare manouche a grandement gagné en popularité au cours de la dernière décennie. Ses meilleurs représentants sont même devenus des stars internationales, et on s’est rendu compte de ce que l’apprentissage du style manouche pouvait être à la fois agréable et très technique. Nous nous penchons donc sur ce style musical unique en son genre, et sur les techniques de jeu propres à la guitare manouche.
Caractéristiques de la guitare manouche
Le style manouche existe depuis plusieurs siècles. À la base, il s’agit d’un aspect du folklore tsigane qui se serait perpétué au gré de leurs pérégrinations à travers l’Europe. Les tsiganes ont donc utilisé une guitare quelque peu différente des modèles classiques, mais très proche des guitares folk. Mais les guitares manouches sont un peu plus larges que les guitares folk, quoique moins épaisses. Le manche est généralement très fin, et toutes les cordes sont assez épaisses et métalliques.
On compte généralement deux types de guitares qui diffèrent selon la forme de la rosace : la guitare manouche à petite bouche et celle à grande bouche.
C’est le luthier italien Mario Maccaferi qui a commencé à fabriquer les guitares à grande bouche avec une rosace en forme de D. Ces types de guitares manouches sont très appréciées pour leur sonorité très forte, et la propagation des vibrations sur la caisse. Elles possèdent aussi un chevalet flottant qui offre une polyvalence qu’on ne peut pas toujours se permettre, y compris sur des guitares classiques.
Maccaferi était alors employé par la maison Selmer quand il mit au point sa première guitare manouche à grande bouche. Quand il présenta sa démission en 1935, les artisans se sont misent en quête d’une guitare qui conserverait les mêmes caractéristiques tout en étant plus étoffés. Ils modifient d’abord la forme de la rosace et la dota d’un diapason de 670 millimètres.
Ils produisent aussi deux versions de ce modèle de base : une de 12 cases qui est essentielle pour produire les meilleures basses, et une autre de 14 cases, avec un son cristallin très caractéristique.
Aujourd’hui encore, les guitaristes manouches ont généralement le choix entre le modèle intemporel de Maccaferi et celui des artisans de la maison Selmer.
Comment jouer de la guitare manouche ?
C’est surtout Django Reinhardt qui a popularisé le style manouche en l’adaptant au jazz des années 30. La popularité du jazz manouche s’est rapidement répandue grâce à ce dernier, de même que la guitare manouche, y compris en dehors des circuits relativement feutrés du jazz.
Aujourd’hui, cet instrument fait l’objet d’apprentissages et de cours en ligne.
L’une des règles cardinales de la guitare manouche est de jouer avec le poignet décollé de la caisse. Quand on a passé des années à faire l’inverse sur une guitare classique, ce n’est pas toujours aisé. Il est donc possible qu’une brève période de réadaptation s’impose.
De plus, il est nettement préférable d’utiliser des médiators assez épais, car la taille et le matériau de fabrication des cordes (en métal) ne sont pas toujours conciliables avec des plectres trop légers.
Généralement, une équipe manouche se compose au moins d’un soliste et d’un accompagnateur. L’accompagnement est à la base du style manouche, et il est attendu que les meilleurs solistes se forment pendant quelques années à l’accompagnement avant de passer aux solos.
L’accompagnement est aussi appelé la pompe. La pompe se joue sur un swingué en 4 temps : on frappe uniquement les cordes graves vers le bas, puis on remonte de la main droite et on frappe toutes les cordes vers le bas, et enfin, on remonte toutes les cordes en les étouffant de la main gauche. Ce style est appelé la pompe lente et modérée. C’est le style préféré pour les débutants sur guitare manouche, et il est d’autant plus apprécié qu’il aide à maîtriser le jeu manouche plus rapidement.
Il existe une autre forme de pompe appelée la pompe standard : elle consiste à étouffer les cordes à la fin du premier et du troisième temps. Pendant le jeu, la main droite remonte sur les cordes d’un geste vif qui rappelle un peu celui qu’on exécute lorsque l’on craque une allumette. Il apparaît donc que l’art d’étouffer les cordes lors de la pompe est nécessaire pour devenir un bon guitariste manouche.
L’équilibre subtil entre le style percussif et le style harmonique dépend de la façon d’étouffer les cordes.
Règles d’or pour bien jouer de la guitare manouche
Il existe quelques règles d’or à respecter à la guitare manouche. Par exemple, il faut toujours poser la guitare sur la cuisse, ce qui justifie l’utilisation d’une chaise ou d’un élévateur. Le coude posé sur la caisse ne doit pas bouger, et le poignet, « cassé », reste flottant, c’est-à-dire qu’il ne touche pas la caisse. Par ailleurs, il faut toujours serrer le médiator fermement entre le pouce et l’index, au risque de le faire tourner. De la sorte, il n’est pas conseillé d’attaquer les cordes trop près du chevalet. Bien qu’elles soient souvent très solides, elles peuvent se casser plus rapidement.
D’autres règles ne sont pas forcément rédhibitoires : par exemple, on peut utiliser son médiator selon la méthode Biréli-Langrène (c’est-à-dire en serrant le poing tout autour), ou à selon la méthode Jimmy Ronseberg (tous les doigts ouverts).
C’est à chaque guitariste de décider selon son confort. De plus, le guitariste qui opte pour un siège peut laisser un espace entre son corps et la caisse. D’autres préfèrent la sentir contre leur abdomen, mais ça n’influence pas vraiment le jeu.
Une autre règle fondamentale a trait au type de guitare : les guitares manouches en série peuvent être très performantes, mais les guitares de luthier sont généralement de meilleure qualité.
Évidemment, il faut en payer le prix, et en fonction des fabricants, ce n’est pas toujours donné. Cependant, même une guitare manouche d’occasion peut parfaitement vous convenir. L’astuce consiste donc à essayer quelques guitares avant de se décider. Celle qui vous convient n’a peut-être pas besoin d’être très chère. Une seule règle à respecter ici : ne choisissez pas une guitare de soliste si vous êtes un débutant.
Juil09
Comment bien choisir son amplificateur de guitare électrique
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On pourrait écrire un livre complet sur l’importance de choisir un bon amplificateur de guitare, et sur son utilité pour réguler et produire un son de qualité. Mais ce résultat n’est possible que quand on opte pour le type d’appareils qui convient vraiment à ces besoins.
Nous devons admettre que certains guitaristes débutants achètent souvent un premier ampli souvent « pourri » qui ruine leur effort et font douter de leurs talents de musiciens.
Ce dossier propose quelques facteurs à prendre en compte au moment de choisir son ampli. Certes, il n’est pas exhaustif, et des guitaristes professionnels vous fourniront sans doute d’autres conseils pertinents. Mais les suggestions données ici ont fait leurs preuves, et elles ne sont pas dénuées d’intérêt.
Stack ou Combo?
Avant tout, il convient peut-être de faire un petit rappel sur les amplis de guitare : ces appareils se composent de trois éléments basiques : l’ampli de puissance, les haut-parleurs et le préamplificateur.
Vous pouvez trouver des modèles qui intègrent ces trois parties. Dans ce cas, on peut dire que vous possédez un ampli de guitare combo. Quand les éléments sont séparés, on possède souvent un modèle avec une tête d’ampli et un baffle. Le premier corps englobe l’amplificateur de puissance et le préamplificateur.
Le baffle, quant à lui, intègre les haut-parleurs. De l’avis de nombreux guitaristes, ce type d’appareils (qu’on appelle aussi un stack) est l’ampli de guitare de référence et généralement le plus puissant. Mais un combo peut être tout aussi efficace.
Seulement, il n’est pas toujours facile à transporter. Quand vous devez donc choisir entre un ampli combo et un stack, optez pour le moins lourd si vous allez le déplacer régulièrement. Cependant, le poids ne devrait pas être le seul élément à prendre en compte. D’autres éléments très importants doivent vous guider dans votre choix d’ampli.
Lampes, transistors et modélisations
On choisit souvent un amplificateur en fonction du son désiré. Les amateurs de saturations et de sonorités chaudes et rythmiques optent presque toujours pour des amplificateurs à lampes tels que le Marshall 2266C. Les amplis à lampe sont très performants, mais ils ont quelques inconvénients rédhibitoires : ils sont chers, lourds, et moins durables que les amplis concurrents. Par conséquent, vous ne devriez opter pour ce type d’amplis haut de gamme que si vous pouvez le transporter ou le changer en cas de panne.
Par ailleurs, les lampes (plutôt fragiles) devraient être remplacées régulièrement. Reconnaissons que les amplis à lampes sont un peu le Graal du guitariste en termes de nuances et de sonorités. Mais il peut vous coûter aussi la peau des fesses!
Les amplis à transistors sont exactement l’inverse du modèle précédent : ils sont légers, robustes, et relativement moins chers. Parmi les versions célèbres, on peut citer le Vox Pathfinder 15R et le Marshall MG15FX. Ce type d’appareils associe des préamplificateurs et des amplis de puissance qui fonctionnent grâce à des transistors.
Toutefois, comme le mentionne Mikael Vicinati dans son article « Modélisation ou analogique à l’ancienne? », la qualité du son des amplis transistors n’est pas toujours optimale. Certains guitaristes trouvent que cet ampli est plutôt « froid », avec des sonorités qui manquent de « profondeur » et de « dynamisme ». Mes compagnons et moi avions opté pour un modèle de ce type il y a quelques années. Aujourd’hui, je peux affirmer que pour un débutant qui ne veut pas se ruiner, et qui veut se préparer à utiliser des amplis de pleine puissance, les modèles à transistors sont incontournables.
Si vous avez déjà entendu parler de la Fender Mustang ou du Vox AD30VT, alors, il y a des chances que vous ayez eu à faire à un ampli de modélisation. Cette version est le parfait compromis entre les deux modèles précédents. Ils intègrent donc souvent une ou deux lampes entre l’ampli de puissance et le préampli destinées à réchauffer un peu les sons dès leur sortie.
Les amplis à modélisation comportent plusieurs effets et nuances qu’on ne trouve pas sur les modèles à transistors. Ce sont des modèles polyvalents qui permettent souvent de découvrir et de développer des palettes de sons très intéressants.
On en trouve pour tous les coûts, car les amplis de modélisation haut de gamme sont souvent plus performants et plus durables que les amplis de modélisation bas de gamme. Si vous tombez sur un bon ampli de ce type, ce ne sera que du bonheur.
Quid du prix ?
Si les caractéristiques techniques développées plus haut sont un peu trop floues pour vous, peut-être devriez-vous vous attarder sur le prix de l’appareil au moment de faire un choix. Un guitariste débutant devrait peut-être opter pour un modèle à transistor de moins de 200 euros. Mais quand il possède déjà un jeu étoffé, il faut aller au-delà de cette somme pour trouver un modèle convenable.
Les amplis à transistors de 300 euros ou plus conviennent bien aux groupes de musique amateurs. Les bons guitaristes et les groupes professionnels choisissent souvent des amplis d’au moins 600 euros pour produire exactement le type de son qu’ils veulent.
Quid de la puissance et des haut-parleurs?
La puissance et la qualité des haut-parleurs sont des aspects négligés dans le choix d’un bon ampli de guitare. Pourtant, ils jouent un rôle très important dans la qualité du son. Il n’y a pas de règle absolue dans ce domaine ; il faut simplement faire preuve de bon sens. Habituellement, on considère qu’un ampli de 15 ou 20 watts peut suffire si vous jouez seul. Mais une puissance pareille sera nulle si vous jouez dans un groupe.
De plus, les modèles à transistors de moins de 100 watts ne sont pas toujours satisfaisants, même en jouant avec d’autres musiciens. Misez aussi sur la qualité, car un ampli à lampes de 30-40 watts est souvent plus intéressant qu’un autre à transistors de 100 watts. Les amplis sont conçus de telle sorte que généralement, on en a pour son argent. Plus il est cher, plus il est puissant et satisfaisant (bon, ou presque!).
Le principe est à peu près similaire sur les haut-parleurs. La taille varie de 6 à 15 pouces, mais en principe, plus le haut-parleur est étroit, moins il possède les basses nécessaires pour un rendu excellent.
Choisissez donc des haut-parleurs de 10-12 pouces pour rester dans la norme. Cependant, lorsque vous associez un haut-parleur à un ampli à lampes, sachez que ces derniers peuvent doubler leur puissance en crête. Optez donc toujours pour des haut-parleurs deux à trois fois plus puissants que l’ampli. Par exemple, pour un modèle de 50 watts, le haut-parleur devrait en faire au moins 100.
Testez toujours l’ampli avec votre propre guitare
Last but not the least, testez votre ampli au moment de l’achat. Mais surtout, testez-le avec votre propre guitare, celle que vous utilisez tous les jours. Il n’y a pas meilleur moyen de s’assurer que le son et les nuances vous conviennent vraiment.
Au-delà des prix, des avis sur les performances et de tout ce qui a été dit, le test grandeur nature est indispensable quand vous devez choisir un amplificateur. Mais si vous en effectuez un avec la guitare du vendeur, ce serait comme si vous faisiez porter à votre sœur la robe qui est prévue pour votre femme : vous pourriez être très surpris du résultat!
Juin29
Mark Knopfler – « l’homme tranquille du rock ‘n’ roll »
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C’est une histoire de musiciens insouciants, loin des clameurs du public, qui rêvent de gloire et de fraternité sous les néons d’une petite scène de bar londonien. Ce soir-là, Mark Knopfler est dans la salle et les voit de ses propres yeux, ces amoureux de la nuit. Ils sont peut-être médiocres, mais peu importe. Ils y croient dur comme fer.
À la fin du spectacle, ils lancent au public clairsemé « We are the sultans of swing », sans un brin d’ironie. La phrase résonne pour eux comme un hymne au jazz dilettante. Mark en fera une chanson qui résonnera pour nous comme l’emblème de toute une génération.
Sur les pas d’un géant
L’histoire de Knopfler débute en 1977. Elle se terminera 18 ans plus tard, avec plus de 120 millions d’albums vendus. Une marque de fabrique unique. Un style mélodique pour un doigté vif qui fait claquer la corde et vibrer nos oreilles : le finger-picking revisité spécialement pour la Stratocaster.
Né à Glasgow en 1949, c’est pourtant à Newcastle que Mark Knopfler découvre ses premières notes de blues, auprès de son oncle Kingsley. Déjà, le son éraillé de l’harmonica et le swing du boogie-woogie touchent profondément le jeune homme. Un goût précoce qui préfigure les belles années à venir. À l’époque, il écume les magasins de guitare de la ville. Il les connaît par cœur. Puis il nourrit une profonde admiration pour le guitariste des Shadows, Hank Marvin, l’idole incontestée aujourd’hui des papys du Rock n’ Roll. La fascinationest grande, très grande. Monsieur veut la même guitare, une Fender Stratocaster couleur Fiesta Red, popularisée par Hank Marvin lui-même. Mais pas de chance, l’apprenti musicien devra se contenter d’une Hofner Super Solid (voir photo ci-dessus), offerte par son père.
Il faut bien gagner sa vie pour toucher de belles guitares…
Alors, jeune adulte, il devient reporter pour un journal local de la ville de Leeds. Petit journaliste musical, il vit modestement, mais continue de s’exercer chez lui, sans ampli. Un jour, il rencontre un certain Steve Philips, avec qui il fonde « The Duolian String Picker », duo gentillet de country blues. L’alchimie fonctionne pendant un temps et Knopfler perfectionne sa technique.
Une entrée fracassante
Puis un jour, il décide de tout arrêter. Fini le journalisme, place a la musique : le jeune Knopfler part à Londres pour tenter de se frayer un chemin parmi les méandres du Rock n’Roll londonien.
Les années de galère ne font que commencer. Avec son frère David se dessinent les prémices du groupe à venir, sous le nom des « Café Racers ». Aussitôt, ils rencontrent John Illsley, futur bassiste, puis plus tard, Pick Withers, un batteur surdoué que Knopfler a fréquenté dans sa jeunesse. Leur situation financière est souvent « périlleuse » (« in dire straits » en anglais), mais nos quatre amis ont bonne réputation dans les pubs. Le gout prononcé de Knopfler pour l’écriture et la composition se concrétise enfin.
Il faut dire qu’il a du talent. Beaucoup de talent. Presque trop… Les premiers enregistrements ont lieu en 1977. Parmi les cinq titres proposés, le fameux « Sultans of Swing » se démarque des autres. Et lorsqu’il est diffusé lors de l’émission Honky Tonk, c’est tout de suite l’effervescence. La société Phonogram les engage de suite pour cinq albums et c’est le début d’une longue histoire.
La recette est simple, sans artifice : pour écrire, Mark puise dans son expérience, parmi les images de sa vie, parmi les anecdotes de comptoirs. Il s’imprègne du monde… Puis ça y est, il tient enfin entre ses mains la guitare qui l’a fait rêver gosse, la fameuse Fender Stratocaster.
Un style inimitable
Loin des riffs saturés de l’époque, il développe son propre style, un peu bâtard certes, mais monsieur fait dans la dentelle. Du son clair, avec un peu de Crunch, mais surtout un doigté singulier. Une étrange alchimie s’opère. Résultat d’un beau croisement entre la sobriété déconcertante d’un Chet Atkins et le phrasé expressif, presque dissonant d’un Bob Dylan.
Que dire de la technique presque indéchiffrable de sa main droite? Autant avouer qu’on l’a tous un peu analysée, sans vraiment en comprendre le secret. Produit d’un subtil mélange de chicken-picking, (dérive dufinger-picking, qui demande d’aller chercher en saut de cordes, une corde plus éloignée avec un seul doigt), et de clawhammer, (technique complexe, utilisée principalement pour le Banjo), Mark claque les cordes avec la pulpe du pouce, de l’index et du majeur rendant ainsi ce son cristallin et chaleureux.
Gaucher, il joue comme un droitier, alternant de puissants bends avec de belles « dead notes».
Dans cette vidéo, Mark Knopfler enseigne comment jouer le riff de “Money For Nothing” :
L’apothéose de Knopfler
Le succès du premier album est retentissant et il se place à la 4e place des charts britanniques.
Alors, en 1978, Mark et ses acolytes en remettent une couche avec l’album « Communique » et son single, « Lady Writer », toujours aussi convaincants. Puis l’heureux ménage à quatre continue avec l’album suivant, « Making Movies », sorti en 1980 suivit de « Love Over Gold » en 1982. À chaque fois, la recette est ancestrale : elle vient d’un blues archaïque, mais qui a son charme, dans lequel une phrase chantée est égale à une phrase musicale, comme dans un jeu de questions/réponses.
Leur plus grand succès reste sans aucun doute, « Brothers in Arms » sorti en 1985. La pochette en met plein la vue. Derrière un ciel bleuté, la fameuse guitare « National Style O » de 1937, se dévoile, resplendissante. Désormais Mark s’achète de la marque : des Schecter et des Pensa (dont la fameuse Suhr MK1 utilisée pour « Money for Nothing »). L’album s’accompagne d’une tournée monumentale avec plus de 248 concerts dans 117 villes différentes. On se remémore encore le mythique Wembley Arena, et l’entrée-surprise d’Hank Marvin, en plein milieu du concert dans une reprise de « Local Hero ».
Et puis souvenez-vous d’Eric Clapton qui partageait la même scène que Mark en 1988, lors du 70e anniversaire de Nelson Mandela. Quel beau monde réuni rien que pour nos oreilles !
Voici sur la photo de gauche Mark Knopfler, Hank Marvin au centre et Jeff Lynes à droite dans les studios Abbey Road de Londres :
La fin d’un mythe
Malheureusement pour nous, ça ne dure pas longtemps. L’album « On Every Street » sorti en 1991, nous offre encore quelques pépites chaleureusement bluesy, mais marque définitivement la fin d’un mythe.
Si la puissance d’inspiration est toujours au rendez-vous, l’épuisement des tournées successives se fait sentir et les tensions s’accumulent au sein du groupe. Mark est au bout du rouleau. D’ailleurs, la sécession a déjà été engagée un an auparavant avec la création du groupe des Notting Hillbilies. Mark et quelques-uns de ses musiciens chéris (dont le pianiste Guy Fletcher), l’on rejoint pour retourner modestement aux racines de la country. Tandis que les belles images de la tournée « On the Night » de 1993 annoncent les derniers pas de Dire Straits, avant la séparation finale de 1995.
Heureusement, Mark n’en restera pas là. Le seul album et les quelques concerts des Notting Hillbilies ne lui suffiront pas. Il entame une carrière solo avec sa belle Gibson, une « Les Paul » 59, tantôt Reissue, tantôt standard.
Les albums se succèdent avec « Golden Heart » en 1996, « Sailling to Philadelphia » en 2000, « Shangri-La » en 2004 (Mark s’essaye à une Danelectro Silverstone Hornet), ou encore « All the Roadrunning » en 2006, coréalisé avec la chanteuse Emmylou Harris et joué avec une Gretsch de 1957. Les aficionados d’antan cracheront dans la soupe.
Le dynamisme n’est certes plus au rendez-vous, mais la musicalité demeure et le vieux lion ne manque pas d’expérience. Plus récemment encore, il a composé l’album « Privateering » en 2011 et a débuté sa tournée au printemps 2013.
Notons que Mark Knopfler sera en tête d’affiche du festival Guitare en Scène, du 19 au 22 juillet prochain. En ce qui nous concerne, nous terminerons sur ces quelques notes lumineuses et débordantes de nostalgie. Taisons-nous et écoutons la voie de la sagesse… « These mist covered mountains, are a home now for me… ».
Juin09
Souffrez-vous de « Gear acquisition syndrom »?
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Le « gear acquisition syndrom » (ou GAS) est un trouble obscur qui touche de nombreux musiciens, à différentes intensités, et fait carrément des ravages chez les guitaristes. Ce terme américanophone est employé pour décrire un besoin irrationnel, et surtout insatiable, d’acquérir une vaste quantité de matériels superflus; cela peut être de simples pédales d’effet, des amplis ou des guitares selon les finances du contaminé. Les crises de GAS les plus graves sont caractérisées par l’achat injustifiable et compulsif d’instruments de musique en dépit d’une situation financière déjà désastreuse.
La maladie elle-même commence bien souvent par l’achat d’une simple pédale d’effet, de distorsion par exemple. Puis, dans l’idée d’élargir vos perspectives sonores, vous décidez d’y lier une pédale de Chorus… et un plus tard une Flanger, un Wha-wha et ainsi de suite. Par contre, l’accumulation des pédales nécessite l’achat de plus de câbles, puis vous discernez dans le son une sorte de bourdonnement, souci que vous réglez rapidement avec un noisegate.
Puisque le pré-ampli semblait destiné à rendre toutes les parties périmées du signal, logiquement un effet de compresseur s’avère indispensable. Maintenant que vous disposez de tout ce matériel, vous pensez bon vous munir d’un ampli et un baffle plus puissant. En revanche, à quoi bon jouer sur un ampli d’une telle puissance et avec autant de pédales d’effets si c’est pour en jouir avec UNE seule guitare?
Cela vous rappelle quelque-chose que vous avez vécu?
Environ tous les deux à quatre mois, la maladie semble s’apaiser pendant un certain temps et la victime fait des progrès. Or, comme chaque séance de pratique est honorée par une nouvelle pédale d’effet, notre guitariste infecté commence à penser que tout cet argent dépensé en valait somme toute la chandelle. Après tout, il n’est pas facile de trouver LE son et pour y arriver il convient de procéder à de nombreux essais et tester les différentes combinaisons possibles. Autrement, pourquoi des mecs comme Eddie Van Halen et Eric Johnson dépenseraient-ils des milliers de dollars pour customiser du matos déjà de top qualité?
Étant incapable de dénicher un pedalboard suffisamment large pour accueillir toutes ses pédales, notre regrettable guitariste finit généralement par fabriquer lui-même son propre pédalier, puis un deuxième, parfois même jusqu’à 5. Car, considérons que le forcené s’est procuré pas moins de 112 pédales dans la dernière année seulement, il faut bien qu’il en essaie quelques-unes avant l’arrivée des nouveaux modèles! Or, puisqu’il ne lui reste plus un sou pour l’achat de tous les connecteurs et câbles, il décide de vendre son téléviseur ou sa tondeuse. « La pelouse, elle peut attendre! » se dit-il. Pour le moment, la seule chose qui compte vraiment est sa quête de poursuite de la sonorité parfaite.
Les causes du désordre psychologique demeurent inconnues, mais peuvent avoir des répercussions sur tous les aspects de la vie du guitariste infecté. Bien que la maladie ne soit pas incurable, elle doit à tout prix être diagnostiquée et soignée le plus tôt possible pour que les traitements soient efficaces. Dans le processus menant à sa guérison, le « guitaromane » doit s’attendre à une longue période de réadaptation. Il n’existe aucun remède connu. Beaucoup de contaminés ne s’en remettre jamais.
Les symptômes du G.A.S
Voici donc une liste de symptômes pour vous aider à discerner rapidement si vous avez été infecté par le GAS :
- Vous avez développé une sorte de dialecte étrange. Des mots tels que « Floyd Rose », transitors,humbucker, ou univibe deviennent une partie de votre vocabulaire courant et vous vous surprenez même à employer ceux-ci lors de conversations n’ayant aucun rapport avec la guitare ou la musique…
- Vous consacrez une pièce entière à vos instruments… mais auriez besoin d’une pièce additionnelle pour ranger le reste de votre matériel qui traîne un peu partout dans la maison.
- Vous passez beaucoup plus de temps à contempler vos instruments et à étudier leurs composants, qu’à les utiliser!
- Vous possédez au moins 5 pédales qui font exactement la même chose.
- Vous êtes malheureux lorsque vous n’êtes pas en présence de vos instruments.
- La voiture a besoin de nouveaux pneus, mais vous vous dites que ça peut attendre et que le plus important est de satisfaire votre soif de matériel de musique.
- Vous vous levez à 3 heures du matin pour placer une enchère sur un vieil ampli que vous surveillez depuis plusieurs jours sur Ebay.
- Vous vous laissez convaincre d’acheter sur Internet un set de lampes pour ampli juste parce qu’elles ne coûtent pas cher, alors que vous possédez uniquement des amplis à transistors.
- Il ne se passe pas une seule journée sans que vous ne consultiez la rubrique « Instruments de musique » de tous les principaux sites d’annonces en ligne.
- Vous êtes encore dans un dilemme numérique-analogique ou alterner constamment entre les deux sans jamais trouver un son qui vous convient.
- Le vendeur de la boutique de musique de votre quartier vous salut par votre nom lorsque vous entrez!
- Tout le personnel, ainsi que le propriétaire de la boutique de musique de votre quartier connaissent votre nom. (Nous parlons dans ce cas-ci d’une G.A.S très aiguë.)
- Vos amis et membres de votre famille commencent à vous bloquer sur Facebook tellement ils en ont marre d’apercevoir dans leur « fils » vos photos de nouvelles guitares de merde!
- Une guitare traîne dans le coin de chaque pièce de votre maison.
- Vous êtes sur le point de vendre la voiture familiale pour financer du nouveau matériel.
- Vous envisagez hypothéquer votre maison en vue d’acheter du nouveau matériel.
- Votre copine vous quitte parce que vous avez vendu la voiture familiale et hypothéqué la maison. Mais, par-dessus tout, elle en a assez d’entendre une dizaine de fois par jours « Viens ici chérie, il faut que je te montre et te fasse entendre ma nouvelle guitare!”.
Alors, avez-vous l’un des symptômes? Oui? Vous êtes contaminé…!
GAS : un fléau qui ne pardonne pas!
Récemment, j’ai eu l’occasion d’échanger quelques mots avec quelques musiciens gravement atteints du syndrome de GAS en vue de mieux connaître leurs principales motivations à accumuler autant de matériel et les causes de leur déséquilibre mental.
C’est le cas notamment de Simon Brant qui possède un lot de plus de 21 guitares, allant de la Telecaster jusqu’au ukulele, en passant par les Danelectros et sa Gibson à deux manches. Les possibilités sonores ne lui manquent pas. Dalleur, Simon a dernièrement partagé avec nous sur notre page Facebook une photo d’une parcelle de son matériel :
Christian, quant à lui, possède plus d’une trentaine d’instruments. Il a acquis sa première guitare à Sans Sebastian au début des années 70. Elle était de mauvaise facture et fait de contreplaqué.
« Après avoir appris à jouer un peu de tout pendant un an et demi, j’ai demandé une guitare électrique à mes parents. C’était une fausse Stratocaster, de marque Maya. Peu après, j’ai pu me payer un ampli Hiwatt (que j’ai malheureusement revendu et je le regrette toujours), une pédale de distorsion MXR et un phaser 100 de la même marque. Puis, mon premier salaire d’étudiant m’a permis d’acheter une vraie Fender Telecaster. J’ai alors monté mon premier groupe. »
Dès lors, la maladie commençait peu à peu à s’emparer de Christian…
Il ajoute : « Toute ma vie, j’ai joué pour arrondir mes fins de mois. Maintenant, je me fais enfin plaisir. J’aiconservé un maximum des guitares que j’ai achetées. Présentement, je joue surtout sur ma PRS (SE, sinon je craindrais qu’on me la vole) ou sur la Stratocaster Japonaise que j’ai fait customiser en y installant des micros Bare Knuckles & un whami Wilkinson. Sur scène, j’utilise un vieil ampli très léger, avec un préamp à lampe. En studio, j’utilise mon ampli Bogner, ou alors je me sers de guitar riggs, ou de plug-ins de la marque Waves. Mais je possède un Line 6 Spider III que j’utilise le moins possible, parce qu’il sonne très métallique », raconte Christian en pleine crise de démence…
Un autre cas très sérieux et certainement intraitable de « gear acquisition syndrom » est celui de Jérôme Wadchal, un habitué du RockStudio. Atteint de la maladie depuis près de 25 ans, Jérôme affirme avoir accumulé au fil des années plus de 126 guitares (sa petite dernière est une Hofner Shorty), ainsi qu’une dizaine d’amplis et une multitude de pédales d’effets!
« J’ai acheté ma première guitare à l’âge de 10 ans, c’était une vague copie de Strat que j’ai complètement bousillée afin de voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Puis, j’en ai eu une deuxième, une troisième, et c’est vite devenu une passion pour moi et j’ai décidé d’en faire mon métier. »
Remarquons ici l’utilisation du mot « passions » par Jérôme. Selon le docteur Leo Gibson, cela est très typique des personnes nettement atteintes du « gear acquisition syndrom ». « C’est que l’infecté refuse habituellement d’affronter sa maladie, donc de manière plus ou moins consciente, il développe toutes sortes d‘automatismespour se dissocier de celle-ci… « Je suis passionné, et non malade » laisse-t-il savoir solennellement avec une guitare dans chaque main et ses 6 pedalboards sous les pieds. Bien sûr, le tout raccordé à une tête Mesa Boogie sur un baffle Marshall… équipé de speakers Peavy…
Jérôme ajoute, « les deux principales raisons pour lesquelles je continue à amasser les guitares sont : la beauté des instruments que je considère comme des œuvres d’art et que je respecte énormément que ce soit une Squier Affinity Stratocaster ou une Gibson Les Paul de 1960, et la deuxième raison, c’est que je suis luthier de formation et que, en ayant autant de guitares et basses sous la main, ce m’a permis d’apprendre les caractéristiques de chaque instrument dans le but de savoir comment les réparer, voire les customiser… »
En effet, lors de l’année 2003, l’infection de Jérôme était à son apogée, le forçant même à s’expatrier en Arizona aux États-Unis, pour étudier (contre son gré) la lutherie à la Roberto-Venn School of Luthiery et y décrocher un diplôme!
Incroyable, n’est-ce pas?
« De plus, je prévois lancer d’ici 2015 ma propre marque de guitare », dit-il dans sa folie et en empruntant une voix démoniaque!
À l’inverse des collectionneurs qui trouvent leur bonheur (surtout ceux qui ont les poches profondes) dans l’accumulation de matériel, un cas aggravé de GAS agit par impulsion et n’en tire aucune réelle satisfaction.
C’est le cas notamment de Jean-Pierre, qui à 54 ans possède autant d’amplis que son âge, et d’une vingtaine de marques différentes, et n’a toujours pas trouvé un son qui lui convient!
À bien des égards, l’achat d’un nouveau multi-effet ou ampli guitare pour ses musiciens atteints est souvent comme un épisode des Sopranos. Après avoir regardé un épisode, nous sommes insatisfaits et ressentons le besoin d’en visionner un autre pour connaître la suite de l’intrigue. Bien sûr, nous finissons par passer à travers la saison complète, puis celle du 2 jusqu’à 6, enfin on réalise qu’il n’y a pas vraiment de dénouement final à la série, même au dernier épisode! Ainsi, une fois de plus laissée sur notre faim, nous regrettons toutes ses heures passées inutilement devant le téléviseur et l’argent dépensé pour les coffrets DVD, tout comme celui qui, non seulement regretta plus tard la transaction de sa 42e guitare, mais demeura éternellement insatisfait de sonson.
Toujours selon le docteur de renommée mondiale Leo Gibson, « un autre trait commun d’un individu atteint de ce fâcheux syndrome est que l’acquisition d’un nouveau gear lui procure l’illusion de progresser à la guitare. Or, bien évidemment, il n’en est rien! ».
Comment traiter le G.A.S?
Si vous n’êtes pas encore frappé par la maladie, sachez qu’il existe des solutions réelles pour la prévenir. Puis, si vous êtes déjà contaminé, heureusement pour vous, ce virus peut être traité. Voici quelques-unes desméthodes pour prévenir la maladie ou l’éradiquer (et vous assurez qu’elle ne réapparaitra jamais!).
- Mettez les choses en perspective et n’oubliez pas que vous êtes censé acheter du matériel pour jouer de la musique, et non l’inverse.
- Ne flamber PAS tous votre argent dans du matos et gardez s’en un peu pour l’essence, la nourriture, et l’entretien de votre voiture. Ne négligez pas ces choses très fondamentales qui sont tout aussi importantes que vos instruments, surtout si vous prévoyez vous déplacer souvent pour faire des concerts.
- Pour le bien de votre couple, évitez de parler avec votre femme / copine de la prochaine guitare que vous prévoyez achetée. Il existe toujours quelques exceptions, mais en général, c’est la dernière chose que vous devez faire, autrement vous et votre relation allez en subir les conséquences pour votre manque de discrétion. Puis surtout, si vous hésitez entre acheter des cordes ou des couches, choisissez toujours des couches, s’il vous plaît!
- Portez une attention particulière à la manière dont vous vous exprimez lorsque vous parlez de musique avec un pote. Faites-vous essentiellement mentions d’accords, de gammes, de nuances, des techniques de jeu, d’arpèges, des phrases, des solos, des notions de solfège, etc. ou si au contraire vous discutez surtout de compresseurs, d’égaliseurs, de câble, de guitare, des micros, des amplis, de cordes, de noisegate, etc.?
- Ce qui est bon pour les autres ne signifie pas nécessairement que ce sera aussi bon pour vous! En d’autres mots, ne vous laissez pas influencer par les autres et travaillez votre son à partir de ce que vous disposez déjà et selon votre propre discernement.
- Plusieurs « infectés » l’ignorent, mais ce n’est pas parce qu’une guitare d’une valeur de 2000 euros est offerte à moitié prix que vous devez forcément l’acheter! En fait, aucune loi ne vous y oblige!
- Avant d’acheter du nouveau matériel, commencez par utiliser correctement celui que vous possédez déjà. Vous finirez par découvrir que vous pouvez accomplir beaucoup de choses avec ce que vous avez!
- Écoutez le conseil judicieux de Tom Morello (guitariste de Rage Again The Machine), c’est-à-dire : « Keep it simple! »
Conclusion
Pour conclure, sachez que 45% du caractère de votre son dépend du degré de compréhension de votre équipement actuel et de la manière dont vous le réglez. Ou dit d’une autre manière, sachez exactement quel son vous voulez et cessez d’explorer tous les horizons! La sagesse, l’expérience, l’écoute et le travail sont aussi quelques-uns des principaux ingrédients pour y parvenir.
L’autre 45% de la qualité de votre son est déterminé par vos doigts. Cela implique de maitriser les différentes techniques de jeu, appliquer correctement les nuances, se familiariser avec le manche, etc.
En sommes, moins de 10% de votre son dépend du matériel dont vous disposez…
Mai16
50 bonnes raisons de jouer de la guitare (et pas un autre instrument)
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Il existe certainement des centaines de raisons pour lesquelles vous devriez apprendre à jouer de la guitare, mais nous vous en présenterons ici 50.
Avant toute chose, voici quelques « raisons » pour lesquelles vous ne devriez PAS jouer d’un autre instrument que la guitare… :
1. Vous êtes-vous déjà retrouvés autour d’un feu de camp avec des amis, puis soudainement, un d’eux a sorti sa basse pour divertir tout le monde?
2. Avez-vous déjà essayé de transporter votre piano en vélo dans le but d’aller rejoindre quelques potes (en vue de faire un peu de musique avec eux)?
3. Avez-vous déjà tenté de chanter tout en vous accompagnant seul à la batterie?
4. Avez-vous déjà charmé ou impressionné une conquête amoureuse grâce à vos prouesses à la trompette, au xylophone ou même au trombone?
Maintenant, laissez-moi vous donner quelques bonnes raisons pour lesquelles vous devriez vite vous procurer votre première guitare… et la traiter ensuite comme votre Saint-Graal ou votre « précieux ».
Jouer de la guitare est un excellent moyen de :
5. travailler sa créativité.
6. apprendre à écrire ses propres chansons.
7. impressionner ses amis ou une conquête amoureuse.
8. jouer toutes sortes de genres musicaux : jazz, blues, musique classique, musique hispanique, rock, métal, country, musique populaire, etc.
9. développer ses habiletés manuelles et sa dextérité.
10. s’accompagner (ou un autre chanteur).
11. jouer dans un groupe (presque tous les bands ont besoin d’un guitariste).
12. s’amuser, se détendre et surtout se changer les idées (personnellement, je préfère ma guitare acoustique pour ce point-ci).
13. exprimer ses émotions.
14. devenir le centre d’intérêt dans une fête.
15. montrer qu’on est une personne amusante.
16. apprendre ses chansons préférées.
17. enseigner aux autres la musique.
18. attirer l’attention.
19. atteindre un objectif personnel.
20. réaliser un rêve de jeunesse.
21. devenir multimillionnaire (ou pas…).
22. sombrer dans l’enfer de la drogue et de l’alcool (Jimi, Dylan, Kurt et Keith, nous vous saluons!)…
23. comprendre la musique, les artistes, les musiciens et pourquoi ils font ce qu’ils font.
24. se sentir aimé et bien dans sa peau.
25. composer et chanter ses propres chansons.
26. parcourir le monde sans argent.
27. se faire de nouveaux amis et entretenir une vie sociale.
28. oublier ses soucis quotidiens.
29. satisfaire son « égo ».
30. travailler son sens de la coordination (main-œil).
31. apprendre la musique sans se ruiner (on peut obtenir une bonne guitare à très faible prix).
32. se faire entendre.
33. favoriser son développement personnel.
34. bâtir sa confiance personnelle.
35. jouer le blues à la manière de B.B. King, Hendrix ou SRV.
36. inspirer les autres.
37. apprendre des chansons faciles en moins de quelques minutes.
38. conquérir le monde (ou son quartier).
39. devenir attrayant et attirer les gens comme un aimant.
40. apprendre le vocabulaire musical et guitaristique.
41. gagner le respect des autres.
42. obtenir la gloire et la richesse (ou demeurer dans l’ombre et être complètement fauché…!).
43. emmerder ses parents ou les voisins.
44. stimuler ses facultés intellectuelles et sa capacité de concentration
45. exposer son talent.
46. exprimer sa joie, sa tristesse, voire sa folie.
47. devenir plus discipliné.
48. apprendre une nouvelle compétence et devenir talentueux « dans quelque chose ».
49. se débarrasser une fois pour toutes de ses jeux vidéo Guitar Hero et Garage Band, et apprendre la guitare « pour vrai »!
50. être fier de soi-même!
Mai12
La Fender Custom la plus chère au monde : la strat Midnight Opulence
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Contrairement à la plupart des autres guitares Fender Custom, qui doivent souvent leur prix exorbitant à leurs propriétaires célèbres, cette Stratocaster, la Midnight Opulence, a la particularité d’avoir atteint la barre des six chiffres par sa superbe finition composée de véritables diamants, d’émeraudes, de topazes bleues et de citrines, et d’or rose pour les micros et les autres pièces métalliques.
Hé oui! Même ses cordes sont faites d’argent et d’or!
Cette beauté est l’œuvre du luthier russe Yurity Shishkov qui a pris près de 20 ans pour réunir toutes les pièces, les bois, les métaux et les pierres précieuses nécessaires à l’assemblage, plus de sept ans pour la recherche et le développement et, enfin, neuf mois pour façonner ce bijou.
L’homme, considéré comme un des plus grands maîtres de la Fender Custom Shop, est notamment connu pour avoir confectionné des pièces uniques en leur genre pour des musiciens ordinaires, des collectionneurs et des artistes de renom, entre autres Paul Stanley, Jimmy Page, Buddy Guy, Dimebag Darrel et plusieurs autres.
Voici quelques photos de la Strat Midnight Opulence :
Le prix de la Midnight Opulence a initialement été établi à 90 000 USD par son créateur, ce qui en fait la guitare la plus dispendieuse issue de la Custom Shop de Fender. Toutefois, lors d’une exposition à Singapour en février 2012, Shishkov aurait reçu plus d’une dizaine de propositions d’achat, alors on peut présumer que sa valeur de vente réelle est beaucoup plus élevée.
En fait, si vous vous demandez quelle est la guitare custom la plus chère au monde, ce titre appartient à la Goldcaster. Il y a quelques années. elle a été vendue pour la modique somme de 1 000 000 USD.
Mai04
Amplis et pédales d’effets : oui, mais modélisation ou analogique « à l’ancienne »?
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Doit-on favoriser la modélisation et sa commodité et sa polyvalence ou la chaleur de l’analogique qu’on connaît si bien, qu’on emploie dans le domaine depuis l’émergence de la guitare électrique? Voilà une question importante qu’on se pose lorsque vient le temps d’acheter du matériel de guitare tel qu’un ampli et des pédales d’effets. Nous tenterons ici de mettre en lumière quelques-unes des particularités des deux systèmes de fonctionnement.
À compter de l’apparition du numérique dans le domaine de la guitare, que ce soit pour les amplis ou pour les pédales d’effets, ses deux composants électroniques ont pris leur place : tout d’abord l’analogique – que tout le monde connait (lampes ou transistors) – et plus récemment la modélisation.
Dans l’optique de vous aider à faire votre choix, nous vous présenterons ci-dessous les principaux avantages et inconvénients de chacun; commençons par l’analogique, ensuite nous aborderons les caractéristiques du numérique.
Amplis et effets : les avantages de l’analogique
L’attrait principal de l’analogique est sans aucun doute sa simplicité d’utilisation. Aussi, puisqu’on la fabrique et l’utilise depuis des lustres, on la connaît bien. Les amplis analogiques demeurent très appréciés pour leurs caractères et sonorités propres. En effet, les premiers amplis étaient tous à lampes, puis sont apparus les dispositifs à transistors qui étaient moins onéreux que les tubes. Ce sont des systèmes simples avec des composants familiers pour la plupart, il y a même des pédales à transistors sous forme de prêts-à-monter. Donc, n’importe qui ayant le plan peut les assembler relativement aisément.
Il faut aussi savoir que sur une pédale d’effet classique, par exemple uneoverdrive, la prise en charge des réglages est assez facile, cependant les possibilités de sons demeurent, à l’inverse des pédales à modélisation, assez limitées. Cela vaut aussi pour les différents effets communs en guitare, comme ledelay, le chorus, le wah-wah, etc.
Et avouons-le, sur scène, un pedalboard bien garni et bien coloré avec les différentes pédales qui le constituent, bien ça en jette un max – on adore aussi un bon gros Marshall ou Mesa à lampes; ils sont plus puissants, plus chauds et surtout authentiques : résultats garantis lors d’un concert!
Pour le guitariste, il s’agit de dénicher le matériel adéquat en fonction du style de musique joué et du son désiré.
Amplis et effets : les inconvénients de l’analogique
L’inconvénient principal du matériel analogique est son prix élevé (notamment dû à l’accumulation de plusieurs pédales). On relève également la diversité sonore limitée et un entretien important; par ailleurs, le toutnécessite beaucoup d’espace (pensons à tous ces jacks et supports à pédales dont on doit se munir).
Aussi, les lampes des amplis s’useront au fil des mois; il faudra les remplacer de temps à autre (une fois par 12 à 24 mois, selon l’usage).
Pour les « verts » ou « antiénergivores », sachez que la grande puissance des amplis à lampes et la quantité plus importante de matériel d’effets impliquent une consommation d’énergie plus élevée.
Amplis et effets : les avantages des modalisateurs
Une des raisons pour lesquelles on pourrait arrêter son choix sur un système numérique est sans contredit l’économie d’espace, ou encore la grande diversité sonore qu’il offre. Un ampli à modélisation peut modéliser plus d’une dizaine d’amplis différents, c’est le cas notamment de certains modèles d’amplificateurs pour guitare Line 6, un pionnier dans le domaine.
Mais un simple ampli de 500 euros peut-il réellement imiter plus de 10 000 euros d’amplis? En fait, nous insisterons ici sur le mot « imiter », car rien ne remplacera à la perfection un vrai amplificateur à lampes. Néanmoins, certains préamplis à modélisation haut de gamme arrivent à reproduire raisonnablement, voire de manière convaincante, le son d’un véritable ampli à lampes. Parmi ces modalisateurs haut de gamme, on compte les préamplis et processeurs à effets Fractal, employés par une panoplie de musicien en studio pour sa polyvalence et possiblement par souci d’espace. Toutefois, on a là des amplis que le portefeuille n’aime pas du tout…
Alors, au final, on acquerra un ampli ou une pédale à modélisation pour des raisons économiques, car on obtient la plupart du temps « beaucoup » pour « très peu ».
Pour le transport et les déplacements, on devine rapidement que les modalisateurs présentent un avantage considérable au niveau de l’économie d’espace; ils se trimbalent facilement. La plupart des multieffets à modélisation vont jusqu’à remplacer un gros pedalboard et l’ampli complet.
Amplis et effets : les inconvénients des modalisateurs
Pour le numérique, on remarque que la qualité n’est pas forcément au rendez-vous (évidemment, il faudra toujours tester avant d’acheter) et qu’il reproduit un son plus froid, pas toujours fidèle à celui des amplis analogiques (enfin, la différence entre un produit haut de gamme, comme un Vetta II de Line 6 ou Vox, et du bas de gamme, comme un Spider 30W, est assez marquée).
Pour un musicien inexpérimenté, il est très facile de se perdre dans tous les multieffets proposés sur le marché. Et si, par malheur, votre engin numérique ultra-sophistiqué se mettait à disjoncter, il serait compliqué pour vous de repérer et de remplacer l’élément défectueux. Un dispositif analogique se répare beaucoup plus facilement, étant donné sa simplicité (jetez un œil à la composition de votre vieille radio, puis placez-la ainsi que votre iPhone – constitué de puces électroniques – côte à côte; vous constaterez vite la différence. Lorsqu’on compare l’analogique et le numérique au niveau du matériel de guitare, on peut dire qu’on est dans la même situation… !).
Conclusion
Vous possédez maintenant de bons outils pour faire votre choix; à vous de vous faire votre propre opinion. Puis, n’oubliez pas que votre oreille demeure le meilleur juge et que la qualité d’un son ne viendra pas d’un type de fonctionnement électronique précis, mais plutôt d’un agencement.
Mai01
Découvrez l’histoire et les origines de la musique blues
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Le blues est un genre de musique – ainsi qu’un style d’écriture, de poésie – issu des États-Unis, cependant, ses origines exactes demeurent incertaines. Il a toutefois été établi que celui-ci serait le fruit du mélange des traditions musicales européenne et africaine, puisqu’aucune des deux familles n’en présente les caractéristiques fondamentales. C’est en effet une musique complètement dissemblable de ses racines, une musique bien spéciale née de l’union de parents provenant de continents différents et de l’émancipation des voix d’un peuple qui devait se faire entendre…
Les origines de la musique blues
Les origines du blues, comme celles du gospel, se retrouveraient dans les chants et les manifestations musicales typiques des esclaves noirs déportés du continent africain vers l’Amérique du Nord, soit les spirituals et des hollers(des appels brefs lancés par un meneur et repris en réponse par d’autres esclaves). Ainsi, le langage blues serait basé sur ce système de question-réponse chanté – il aurait été transposé en musique en quelque sorte – que sont les hollers et les field-hollers.
Le blues serait donc né dans les terres sudistes des États-Unis, dans le Delta du Mississippi, vers la fin du XIXe siècle – voilà un genre de musique qui accompagne depuis longtemps l’histoire du peuple noir américain.
Cependant, comme mentionné plus haut, les origines exactes de la musique blues sont plutôt mal connues, et il n’est d’ailleurs pas si difficile de comprendre pourquoi. Comme toutes les formes populaires de musique issues d’une culture orale, la tradition du blues a pendant une longue période été mal documentée; ce n’est que durant les années 20 qu’ont été produits les premiers enregistrements d’artistes dits blues.
Par ailleurs, la naissance du blues correspondrait à l’éclosion des désillusions de la population noire après l’abolition de l’esclavage ainsi qu’aux errances et mouvements de ce peuple pour quitter le sud vers les régions industrialisées des États-Unis.
À partir de l’année 1912 et de la publication des premières partitions de compositions portant l’appellation deblues, le style musical s’est trouvé formalisé rapidement. Les blues enregistrés par des chanteuses dites classiques (comme Ma Rainey, Bessie Smith et Billy Holiday) n’ont que confirmé cette formalisation. En outre, leragtime, largement accessible grâce à la partition et très populaire à la fin du siècle dernier, aura joué un rôle d’importance en familiarisant le public avec la syncope rythmique qui à son tour a été utilisée par les compositeurs classiques (par exemple Debussy et Ravel) ainsi que par ceux de Broadway (Berlin, Gershwin).
Les débuts du blues
Au début du XXe siècle, après l’abolition de l’esclavage, bon nombre de Noirs d’Amérique ont quitté le sud des É.-U. pour le Nord industriel afin de se libérer du joug de leurs anciens maitres et trouver un travail dans l’une des grandes industries américaines. Des propriétaires auront alors essayé d’enrayer cette migration, mais celle-ci a redémarré au début de la Première Guerre mondiale.
Ainsi, durant la période allant de 1916 à 1940, près de 2 millions de Noirs seront passés au Nord dans l’espoir de se faire embaucher par les industries. Pendant ces années auront augmenté notablement les populations des villes américaines de New York, Détroit, Chicago, Philadelphie, Boston, Pittsburg et Cincinnati.
La majorité des Noirs se sont retrouvés à Détroit. Cette ville – dont l’économie reposait sur l’industrie de l’automobile avec la présence de Ford – a accueilli un nombre important de Noirs jusque dans les années 20. C’est dans le ghetto Black Bottom, sur la rue Hasting, que beaucoup de bluesmen ont eu leur premier contact avec le public.
Cette migration vers le Nord américain a changé le blues. À un moment donné, ce dernier est devenu moins l’expression dugroupe que celle de l’individu; l’influence de la situation géographique a également été importante. Et alors que jouer à la campagne dans une grange ou un juke-joint ne nécessitait pas d’amplification, les musiciens urbains ont dû, à un moment donné, pour se faire entendre, abandonner la guitare acoustique. C’est pourquoi, en ce temps, le blues se jouait surtout au piano; puis, à partir des années 30 et 40, on s’est mis à utiliser les guitare électrique et micros.
Durant cette période, le bluesman traditionnel – et seul sur scène – s’est mis à former des groupes. Ceux-ci étaient composés, le plus souvent, d’un pianiste, de guitaristes et d’un batteur. Le blues urbain, et plus particulièrement le Chicago blues, est né de cette manière. Par la suite, les blueswomen et bluesmen des villes auront quitté les bars pour se produire dans des salles, les théâtres, et les compagnies de disques ont commencé à les enregistrer.
Voici les grandes chanteuses et grands interprètes de blues de l’époque qui mène à la Seconde Guerre mondiale : Mamie Smith, Ma Rainey (la mère du blues), Bessie Smith, Victoria Spivey; et, chez les hommes, Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson, Blind Lemon Jefferson, Leadbelly, Lightnin’ Hopkins, Lonnie Johnson, Charlie Patton, Robert Johnson, Skip James et Blind Blake.
Le mariage de la guitare électrique et du blues
Au début des années 50, le blues s’est recentré à Chicago avec l’arrivée de nombreux musiciens bluesmen du Mississipi : Howlin’ Wolf, Jimmy Reed, Muddy Waters, Willie Dixon et Buddy Guy. C’était l’époque de l’électrification des guitares, un style dans lequel a excellé B.B. King. Durant cette période se sont illustrés les grands T-Bone Walker, Michael Walton et John Lee Hooker.
Dans les années 60, le blues s’est surtout développé en Angleterre, avec les Rolling Stones, les Yarbirds, John Mayall, etc. Ces musiciens auront influencé la scène blues-rock américaine des années 70. À la fin de la décennie, le style West Side blues a été créé à Chicago par des artistes comme Magic Sam, Junior Wells, Earl Hooker et Otis Rush. Le West Side blues de Magic Sam, Otis Rush, Buddy Guy et Luther Allison était caractérisé par une guitare électrique sur-amplifiée.
À l’époque, aux États-Unis, les bluesmen guitaristes et chanteurs B.B. King, John Lee Hooker et Muddy Waters inspiraient une nouvelle génération de musiciens, par exemple le New-Yorkais Taj Mahal. L’ère des Civil Rights a causé une croissance de l’auditoire du blues traditionnel, et des festivals comme le Newport Folk Festival ont eu à leur programme des prestations de grands bluesmen (p. ex. Son House, Mississippi John Hurt, Skip James, Big Joe Williams ou le Reverend Gary Davis). Des artistes américains comme Janis Joplin, Bob Dylan ou Jimi Hendrix, tous influencés à la fois par le blues traditionnel et le blues électrique, ont fait découvrir cette musique au jeune public de l’époque.
L’interprétation que les artistes des sixties ont donnée à la musique blues a eu plus tard une très forte influence sur le développement de la musique rock.
Pendant les années 80 et jusqu’à nos jours, le blues — tant traditionnel que contemporain — a continué d’évoluer par le travail d’artistes tels que Robert Cray, Bonnie Raitt, Taj Mahal, Ry Cooder, Albert Collins, Jessie Mae Hemphill, R. L. Burnside, Junior Kimbrough, Kim Wilson, James Harman (et ses deux guitaristes HollywoodFats Mann et David Kid Ramos), Ali Farka Touré et bien d’autres.
C’est aussi dans les années 80 que le style du Texas blues a été créé. Celui-ci se caractérise par l’utilisation simultanée des guitares solo et d’accompagnement. LeTexas blues a été fortement influencé par le blues-rock d’Angleterre. Voici des artistes importants du style Texas blues : Stevie Ray Vaughan (SRV), The Fabulous Thunderbirds et ZZ Top. À la même époque, John Lee Hooker a retrouvé sa popularité, grâce à ses collaborations avec Carlos Santana (parution de l’album The Healer), Miles Davis, Robert Cray et Bonnie Raitt.
Pendant les années 80 et 90, des blues scenes ont été créées partout aux États-Unis, au Canada ainsi qu’en Europe. Ces scènes musicales comprenaient, entre autres, des magazines de blues (par exemple Living Blues et Blues Revue), des festivals de blues et des clubs où est joué ce genre de musique.
Loin d’être devenue ringarde, la musique blues est encore d’actualité : elle est toujours vivante et a encore de beaux jours devant elle… En fait, le blues évolue toujours, sous la créativité de nombreux musiciens talentueux, pour le plus grand plaisir des mélomanes et mordus de musique blues!
La signification de blues
Le mot anglais blue est associé à la mélancolie ou la dépression depuis l’ère élisabéthaine, mais la personne qui aurait inventé le mot blues au sens où nous le connaissons aujourd’hui serait l’auteur américain Washington Irving, en 1807.
L’essence du blues
Au départ, le blues évoquait en fait un cri du cœur. Les individus qui ont inventé le blues chantaient des airs imprégnés de rudes sentiments, de peines et de souffrances. Ils s’accompagnaient d’une guitare et, parfois, d’un harmonica. À un moment donné, des bluesmen guitaristes auront commencé à glisser un bout de métal sur les cordes de leur instrument… Et c’est comme cela qu’a été inventée la slide guitar.
Plus parole que musique, malgré une structure harmonique définie, le blues serait « une chronique autobiographique et poétique qui, toujours entre humour et mélancolie, métaphore et lucidité, inscrit dans l’universel la joie et le malheur, l’espoir et la souffrance d’un groupe d’individus, et lui donne statut. » (encyclopédie Universalis)
Le fondement théorique du blues
La gamme pentatonique est certainement ce qui représente le fondement théorique du blues. Saviez-vous que cette gamme n’est pas nécessairement typique du continent africain ou de tout autre continent en particulier? En fait, elle est nettement répandue; celle-ci se retrouve par exemple dans les folklores populaires européens – la gamme est présente de l’Andalousie au croissant celte (formé de l’Écosse, de l’Irlande, de la Bretagne).
La gamme pentatonique été introduite en Amérique par l’arrivée des colons espagnols, par celle des immigrés des îles britanniques, mais aussi par ces Africains asservis, victimes de déculturation.
Note : Les caractéristiques les plus spécifiquement africaines de la musique blues sont donc sans aucun doute le feeling et le groove, ces dimensions émotionnelles et gestuelles de la musique, mal qualifiables, mais immédiatement perceptibles dans toutes les formes d’expression musicale afro-américaines.
Les structures musicales du blues
D’un point de vue technique, le blues repose sur 3 éléments en particulier, les suivants :
- Un rythme souvent ternaire syncopé;
- L’harmonie en I-IV-V (les notes tonales de la tonalité, connues depuis les anciens Grecs);
- Une mélodie qui utilise la gamme blues et les notes bleues.
Le blues se caractérise souvent – mais pas toujours – par une humeur teintée de quelque langueur ou d’une certaine mélancolie.
Le rythme en blues
Le blues repose sur un rythme ternaire syncopé. Chaque temps est donc découpé en 3 croches dont on ne marque que la 1re et la 3e. Si le rythme peut être plus ou moins rapide, la musique blues est traditionnellement jouée plutôt lentement. De plus, le terme de shuffle indique généralement un tempo moyen. Quant à la musique boogie, cela implique en général une cadence plus appuyée.
L’harmonie en blues
Initialement assez libre, la structure harmonique du blues s’est fixée progressivement pour aboutir à une forme de base articulée autour de 3 accords, généralement sur 8, 12 ou 16 mesures – la forme en douze mesure est la plus commune (on parle de 12-bar blues (blues de 12 mesures)). Ces 3 accords, désignés par les chiffres romains I-IV-V, représentent les 1er, 4e et 5e degrés (c.-à-d. tonique, sous dominant et dominant) de la gamme majeure correspondant à la tonalité du morceau. Les accords de base comportent le plus souvent la 7e (mineure). Dans des formes plus élaborées de cette musique, les musiciens blues recourent fréquemment à des accords de 9e ainsi qu’à différentes altérations.
La mélodie en blues
La gamme blues traditionnelle est tout simplement une gamme pentatonique mineure à laquelle on a ajouté 1 note. C’est cette dernière (la quinte diminuée) qui donne la couleur blues au morceau, d’où son nom de blue note (note bleue en français). L’autre gamme fréquemment utilisée en blues est la pentatonique majeure.
Le timbre du blues
Au sens large, le timbre est la couleur du son. On a coutume de dire que les chanteurs classiques essaient d’imiter les instruments, tandis que les instruments de blues essaient d’imiter la voix humaine (ou parfois celle de Donald Duck, d’un bombardier ou même d’une mitraillette…).
Les bluesmen ont beaucoup exploré le timbre : ils ont notamment été les premiers, pendant les 50, à employer des amplificateurs pour la guitare ainsi que l’harmonica. Les voix fortes et graves de chanteurs comme Howlin’ Wolf et Muddy Waters jouent également beaucoup sur le timbre. La technologie et les effets de mode ont un peu plus tard ajouté d’autres éléments au son de la musique blues, comme les guitares sales et saturées des Stones ou de Slowhand (Eric Clapton), ou les effets psychédéliques employés, entre autres, par ce petit prodige de Hendrix – par exemple le feedback, la distorsion style fuzz et des effets plus étranges encore, comme l’effetleslie ou UniVibe, créé d’un haut-parleur en rotation.
Le vibrato en blues
Le vibrato est un effet appliqué à une note de musique. Très utilisé par les musiciens de blues, cet effet consiste à provoquer une rapide variation de la hauteur de la note. Comme tous les effets de nuance, le vibrato apporte une expressivité particulière en fonction de la façon dont il est effectué : vite ou lentement, de façon fluide ou saccadée… Le vibrato est un élément essentiel au son blues, que cela soit pour les voix ou sur des instruments tels que la guitare.
Le blues rural
Le blues rural s’adressait à la population des campagnes américaines. C’était un blues simple, joué, le plus souvent, à la guitare, avec parfois l’ajout d’un wash board ou d’un harmonica. Les textes du blues rural y décrivent, comme son nom le laisse croire, les préoccupations des Noirs des campagnes… C’était également un blues qui, étant donné qu’il n’était pas du tout écrit – même par rapport aux paroles –, permettait de longues improvisations. Certains morceaux duraient des dizaines de minutes (ce qui ne se retrouvait pas sur disque, car ceux-ci sont de durée est limitée).
Cette forme de blues est très liée au blues du Delta primitif, et on le jouait avant la guerre. Après la Première Guerre est venu le renouveau du blues rural. Celui-ci est redescendu de Chicago en emportant avec lui la guitare électrique et l’amplification. Le blues rural du Sud est alors devenu plus imposant.
Les figures les plus emblématiques du blues rural : John Lee Hooker, Elmore James et Muddy Waters.
Le Delta blues
La région du Delta a été le berceau du blues. En effet, c’est dans les plantations de cotons qu’est né le blues vers la fin du XIXe siècle. Les véritables pionniers du blues n’ont donc pas eu la possibilité d’enregistrer; aussi ils sont restés complètement inconnus.
C’est W.C. Handy qui a été le premier à écrire des partitions de blues en transcrivant les chants de travail qu’il avait entendu. Dès les années 30, Alan Lomax a quant à lui sillonné les États du Sud américain à la recherche de musiciens qu’il a enregistrés pour le compte de la bibliothèque du Congrès. Parmi ses découvertes, il y a eu notamment Leadbelly, Blind Willie Mac Tell, Honeyboy Edwards, Son House ainsi qu’un certain Mac Kinley Morganfield (Muddy Waters!).
Parmi les autres pionniers de Delta blues de cette époque qui ont eu la chance d’enregistrer leurs performances, les plus représentatifs sont les suivants : Skip James, Elmore James, Bukka White, Tommy Johnson, Tommy MacClennan, Willie Brown, Sonny Boy Williamson II et, surtout, Robert Johnson et Charley Patton – ces derniers sont aujourd’hui des légendes du blues. Par ailleurs, certains de ces pionniers bluesmen ont fini par trouver une reconnaissance nationale – et même internationale – avec la renaissance du blues ayant eu lieu dans les années 60.
Le Delta blues est une musique rurale profonde et authentique. Ses textes sont souvent remplis de métaphores; elle est une forme de musique poignante et intense qui peut révéler de fortes personnalités.
Contrairement à ce que plusieurs croient, le Delta blues est généralement électrique, et parfois même sur-amplifié et métallique… C’est une musique très rythmique, généralement peu sophistiquée et qui utilise un minimum d’accords (un très bon exemple est sans aucun doute le blues du Mississippien David Junior Kimbrough) avec un son très brut de fonderie (T-Model Ford, Elmo Williams).
En outre, le bottleneck était fréquemment utilisé dans le Delta blues – c’est moins vrai aujourd’hui. La guitare reste l’instrument de base dans ce style de blues rural souvent marqué par un manque de moyens…
De nos jours, même s’il demeure une grande tradition familiale, il y a malheureusement peu de jeunes pour perpétuer la tradition du Delta blues.
Le Chicago blues
Issu de la migration vers le Nord américain après la Première Guerre mondiale, le Chicago blues était un blues électrique joué en groupe. Le meneur en était le chanteur; il était souvent guitariste, mais parfois pianiste ou harmoniciste. Celui-ci jouait, avec des sidemen, des morceaux lents ou rapides faits pour être entendus dans une salle de contenance supérieure à celle d’une grange ou d’un juke-joint du Sud, bien entendu…
Cette présence sur scène de plusieurs artistes a donné au Chicago blues des tranches d’improvisation. En effet, chacun des musiciens du band avait droit à sa partie soliste – même le batteur et le bassiste! Musicalement parlant, cela a fait du Chicago blues un blues plus riche que la forme traditionnelle de ce genre de musique. En outre, les stars n’étaient plus de bons paroliers, mais des guitaristes solistes de haut niveau… De cette manière, tout en conservant des morceaux fidèles à la structure musicale du blues, les accords joués étaient plus élaborés, et certains guitaristes se rapprochaient même de ce que les jazzmen pouvaient jouer…
Les grands noms du Chicago blues : Big Bill Broonzy, B.B. King, Big Joe Williams et Sonny Boy Willamson.
Le Piedmont blues
Le Piedmont est une région du Sud-Est américain qui s’étend de la Virginie à la Floride, en passant par la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Géorgie et l’Est du Tennessee. Cette région vivait des plantations de tabac, contrairement aux abords du Mississipi où les fermiers cultivaient en majorité le coton.
Ce qui caractérise le Piedmont blues est l’élaboration du jeu. Il est beaucoup plus perfectionné que le blues du Delta (Delta blues) ou même le Chicago blues. Techniquement, il se rapproche davantage du picking utilisé en ragtime. Le Piemond blues est un blues beaucoup plus inspiré des chants folk des Blancs; de plus, il se joue le plus souvent à la guitare et à l’harmonica. Racines du boogie et du ragtime, le Piedmont blues est une musique qui laisse entendre à la guitare ce que le piano joue habituellement.
Parmi les artistes les plus connus qui représentent ce style de musique blues l’on a : Sonny Terry et Brownie McGhee, le Reverend Gary Davis, Big Bill Broonzy, Blind Willie McTell et Buddy Moss.
D’autres formes de blues :
Jump blues
Boogie-woogie
Cool blues
West Coast blues
Texas blues
Memphis blues
St. Louis blues
Louisiana blues
Kansas City blues
British blues
New Orleans blues, etc.
Apprenez à jouer le blues à la manière de B.B. King, SRV, Johnson, etc., avec nos cours de guitare.
Avr20
Comment apprendre la guitare en étant gaucher
Commentaires fermés sur Comment apprendre la guitare en étant gaucher
Les méthodes et les leçons de guitare sont généralement conçues pour les droitiers : la prise droitière de l’instrument est une « convention universelle » en quelque sorte. Mais que faire lorsqu’on veut apprendre à jouer de la guitare, mais qu’on est gaucher comme les grands Hendrix, King, Cobain et McCartney?
Par cet article, nous jetterons une lumière sur la question. Des informations erronées sur l’apprentissage de la guitare gaucher circulant sur Internet, nous visons ici à donner un peu de soutien aux apprentis guitaristes gauchers.
Je suis gaucher, puis-je réussir à apprendre la guitare?
La réponse ici peut sembler évidente. Cependant, cette question surgit régulièrement dans notre boîte de courriel, sur les forums de musique et dans les réseaux sociaux.
Cela est bien triste sinon pathétique, mais beaucoup d’apprentis guitaristes qui rencontrent des problèmes (pouvant leur sembler insurmontables) reliés à leur prise gauchère renoncent à apprendre à jouer de la guitare. Maintes fois nous avons entendu des absurdités comme :
« J’aimerais beaucoup apprendre la guitare, mais je ne peux pas : je suis gaucher! »
« J’envisageais de prendre des cours de guitare, mais j’ai abandonné l’idée, car ç’aurait été trop difficile de trouver un prof pour gaucher. »
« Je veux apprendre la guitare, mais comme gaucher, je n’ai pas les moyens de me procurer une guitare conçue spécialement pour moi. »
Voilà des propos tout à fait absurdes! Car oui, vous pouvez apprendre la guitare même si vous êtes gauchers. Par ailleurs, vous possédez un avantage naturel sur les droitiers… Une étude récente de l’Institut national du sport et de l’éducation physique (INSEP) de Paris a montré que les gauchers ont un sens de la coordination main-œil et des réflexes nettement plus rapides et efficaces que les droitiers!
Mais alors, qu’est-ce que le guitariste gaucher doit faire pour apprendre son instrument adéquatement?
D’abord, plusieurs gauchers se demandent, au moment de faire leurs débuts en guitare, s’ils devraient jouer en tenant l’instrument à l’envers ou tout simplement de la même façon qu’une personne droitière.
Mais le débat reste ouvert sur le sujet : aucune vérité absolue n’a été établie, et la réponse variera selon votre niveau à la guitare.
Notons « qu’être guitariste gaucher » est une formule fondamentalement impropre et qu’à ses débuts en guitare, personne n’est gaucher ni droitier, car les deux mains sont aussi maladroites l’une que l’autre. Par le processus d’apprentissage et l’entraînement, on vise à ce que celles-ci agissent indépendamment et aient un jeu distinct.
En effet, lorsqu’on débute à la guitare, il n’est jamais naturel de jouer de cet instrument et par la force des choses, on doit entraîner ses mains à effectuer des mouvements insolites pour elles. Et bien qu’au début, on pourrait dire que la main gauche effectue des mouvements qui semblent plus complexes que ceux que fait la main droite, aucune d’elles ne joue un rôle subordonné!
Prise au jeu
Voici pour vous une question : si vous jouiez du piano, frapperiez-vous les touches du clavier les mains croisées, ou pire encore, inverseriez-vous les cordes de l’instrument de manière à ce que les notes jouées à gauche se retrouvent à droite, et vice-versa? Évidemment, ce serait stupide : vous seriez limités à jouer sur votre propre instrument. La seule raison pour laquelle les gauchers deviennent désorientés avec une guitare, c’est qu’une des extrémités est différente de l’autre.
Cela dit, beaucoup de gauchers réussissent très bien à jouer de la guitare en empruntant la tenue des guitaristes droitiers et dans la mesure du possible, c’est ce que vous devrez faire si vous débutez à l’instrument.
Apprendre la guitare en gaucher : inconvénients et conseils
Si vous préférez emprunter la prise gauchère pour jouer la guitare, vous devez être conscients que cette façon de jouer comporte des désavantages pratiques, et d’autres reliés à l’apprentissage. Par exemple, vous aurez toujours à « traduire » ce que l’autre guitariste devant vous (ou dans des vidéos) fait pour apprendre de lui. Ce sera un peu comme apprendre en regardant dans un miroir…
Donc, nous recommandons fortement aux guitaristes gauchers débutants d’apprendre à l’aide d’une guitare régulière.
Rester « à la » gaucher
Si vous jouez de la guitare « à l’envers » depuis quelque temps, il pourrait être très difficile pour vous (en plus d’être démotivant!) de vous défaire de vos habitudes et de tout réapprendre « de l’autre côté ». Dans votre cas, il est conseillé de continuer dans la même direction – mais vous devrez posséder une guitare facile d’utilisation et confortable dans le but de pallier les incommodités.
Notez également que vous devrez toujours trimballer votre guitare; chaque fois que vous serez avec des amis, dans une fête, dans un contexte où jouer, vous ne pourrez jamais emprunter la guitare d’un autre ni jouer sur toute gratte mise à votre disposition. Avec le temps, vous pourriez trouver la chose frustrante. Et l’essai ou l’achat d’une nouvelle guitare en boutique sera évidemment problématique…
Comment ajuster sa guitare pour jouer en position gaucher
Vous avez décidé d’apprendre la guitare ou de continuer de jouer de la guitare en position de gaucher? Voici de l’information importante :
1) Les gauchers qui veulent apprendre la guitare devraient se munir d’une guitare pour gaucher.Celles-ci sont généralement plus rares, donc un peu plus dispendieuses que les instruments pour droitier de même qualité. Le son ne change pas, ni les matériaux, ni la forme : la disposition inversée des éléments vous offre toutefois un confort égal à celui des droitiers. Vous noterez aussi qu’un plus petit choix de couleurs (et de finitions) est offert, pour ces guitares.
2) Vous pourriez, comme Jimi Hendrix, jouer avec une guitare pour droitier, mais inverser les cordes. Cela paraît déshonorant, n’est-ce pas? Pourtant, c’est une méthode efficace et utilisée par de nombreux guitaristes gauchers.
Certains affirment qu’apprendre la guitare à gauche, avec des cordes inversées et la tête et les mécaniques en bas est plus difficile; d’autres pensent que rien n’est impossible, que le secret pour maîtriser la guitare se trouve dans la pratique régulière et tout le cœur que vous y mettez…
Détails techniques
Un élément à ne pas négliger est que chez les guitares, du moins dans la plupart des cas, la cannelure qui reçoit le sillet de chevalet sur le manche est compensée selon un angle permettant à la 6e corde (la plus grave) d’être légèrement plus épaisse que la 1re corde (la plus petite).
Il ne s’agit donc pas seulement de jouer de la guitare « dans l’autre sens » : le sillet de chevalet doit être modifié pour permettre l’inversion des cordes. Autrement, les cordes d’un plus gros diamètre y seront difficilement insérées…
La méthode draconienne consiste à enlever complètement le sillet, à combler l’entaille, à élargir une nouvelle gorge dans l’angle opposé, puis à recoller la pièce. Sur les guitares bas de gamme, ces entailles ont habituellement la même largeur, ce qui facilite cette opération. Par contre, sur une guitare de plus haute valeur (marques Fender, Gibson et PRS), la fine entaille devant recevoir la petite corde est en général plus petite que celle destinée à accueillir la grosse corde grave. Dans ces cas, on peut se contenter d’élargir les encoches les plus étroites, mais le problème, c’est que les petites cordes flotteront dans leur joint; ce n’est vraiment pas l’idéal…
Alors, nous vous recommandons de confier votre guitare à un luthier d’expérience. Ainsi, vous éviterez de démanteler et d’endommager votre précieuse guitare – car en fait, l’angle du sillet de chevalet n’est pas la seule chose devant être modifiée…
Les mécaniques (ou les clés) doivent être transposées, car sur la plupart des modèles, celles qui sont destinées à recevoir les petites cordes n’ont pas été conçues pour en accueillir et en retenir de plus grosses.
De plus, les boutons de contrôle, une fois la guitare « en position inversée », peuvent être incommodants pour les gauchers. Lorsque vous jouez, votre bras devrait normalement s’appuyer à l’endroit précis où ils se trouvent. C’est pourquoi plusieurs guitaristes gauchers en viennent à faire retirer les boutons de contrôle pour éviter de les frôler en jouant.
En ce qui concerne le pickguard, vous ne pourrez probablement pas changer sa position.
Somme toute, le guitariste gaucher devrait possiblement s’orienter vers l’achat d’une guitare spécifiquement conçue pour lui plutôt que de voir à effectuer toutes les modifications que nécessite une guitare régulière…
Jouer de la guitare en gaucher et l’apprentissage
Si vous décidez d’apprendre à jouer de la guitare dans la position qui, pour vous, est la plus naturelle, c’est-à-dire comme gaucher, tout professeur de guitare avec un QI supérieur à 4 pourra vous prendre sous son aile.
Cependant, le jeu devra être fait de manière inversée, comme si vous étiez devant un miroir (dernière corde « au haut » de la guitare et plus petite corde « au bas » – comme sur une guitare de droitier). En ce qui concerne les accords, un guitariste gaucher peut placer ses doigts sur le même ensemble de cordes, seulement il faut inverser la disposition.
Apprendre la guitare pour gaucher n’implique donc pas une façon de placer ses doigts différente. Le placement de vos doigts restera le même, cependant, vous devrez inverser les grilles d’accords, qui sont généralement écrites pour les droitiers.
Ce genre de « traduction » vous semblera peut-être difficile, au début. Commencez donc par les accords de base, qui ne nécessitent que deux ou trois de vos doigts, par exemple C, A, G, E et D, et exercez-vous jusqu’à ce que vous puissiez les jouer spontanément, sans même regarder votre manche.
Lorsque vous maîtriserez ces accords, incorporez à votre jeu de nouveaux accords un peu plus difficiles, comme les accords barrés. Si, après plusieurs semaines de pratique, vous avez encore de la difficulté à passer d’un accord à un autre, essayez de jouer à droite durant quelque temps (peut-être serez-vous plus confortable de cette façon…!).
Conclusion
Pour terminer, ne craignez jamais de jouer devant les droitiers, car vous avez autant de potentiels qu’eux! Si vous avez de la difficulté à déplacer convenablement vos petits doigts malhabiles sur le manche, tenez bon, ne vous découragez pas! Rappelez-vous : les droitiers passent eux aussi par le même processus difficile.
Apprentis guitaristes gauchers, j’espère que toute cette information vous sera utile. Maintenant, à vous de « jouer »!
Avr16
21 façons de raviver la flamme de votre passion pour la guitare
Commentaires fermés sur 21 façons de raviver la flamme de votre passion pour la guitare
Lorsque l’on pratique la guitare, comme musicien, peu importe notre niveau d’expérience, nous sommes tous un jour au l’autre confrontés à un problème commun : on a l’impression d’avoir cessé de progresser. Puis nous pratiquons encore et encore plus, mais l’on se retrouve tout de même embastillé dans une sorte « d’impasse musicale » où nous ne faisons que répéter continuellement les même vieux « riffs », les mêmes morceaux, les mêmes gammes, etc.; cela nous empêchant de laisser libre cours à notre créativité ou de réellement améliorer notre jeu à la guitare. En fait, c’est cette carence de « liberté musicale » qui est bien souvent la source de notre manque d’amélioration…
Cela vous est-il déjà arrivé?
Si vous vous surprenez à répéter de façon empoisonnante des choses que vous maitrisez déjà parfaitement – parce que vous avez tenté de jouer quelque chose de nouveau, mais que cela a été chose impossible pour vous par exemple –, vous aurez assurément du mal à progresser nettement en guitare, et cela, tout simplement parce que vous n’avez le bon état d’esprit ou la bonne méthodologie en ce qui concerne la pratique de votre instrument.
En fait, bon nombre de guitaristes débutants se découragent précocement et renoncent à leur objectif d’apprendre à jouer de la guitare parce qu’ils tentent de reproduire un solo ou un motif peut-être trop compliqué pour leur niveau actuel et ne réalisent pas qu’ils pourraient travailler plusieurs autres aspects de leur jeu correspondant mieux à leurs aptitudes actuelles…
Alors, que faire pour se sortir d’un tel « plateau » dans son apprentissage de la guitare? Ci-dessous se trouvent21 astuces qui vous permettront de raviver la flamme de votre passion pour la guitare et de sortir de votre « impasse musicale »; de recommencer à progresser comme guitariste!
Astuce #1. Laissez la guitare de côté complètement pour une journée, une semaine ou même un mois si nécessaire
Certains sexologues vous diront que la meilleure façon de raviver la flamme dans le couple est de prendre vos distances avec votre partenaire un certain temps. Il peut en être de même en ce qui concerne votre relation avec la guitare! Cessez complètement de jouer de la guitare durant un moment. Si vous cessez de jouer de votre instrument, vous devriez bientôt ressentir un besoin urgent de vous y remettre, un manque en quelque sorte. Et lorsque ce sera le cas, ce devrait être un tout nouveau départ – en beauté! – pour vous en guitare.
Astuce #2. Apprenez le solfège pour guitare
Pour la plupart des guitaristes, l’un des meilleurs moyens d’amener son jeu à un niveau supérieur ou de briser une « période de non-évolution » est d’apprendre le solfège pour guitare. Ne vous en faites pas : nul besoin d’entamer des études universitaires en théorie de la musique!
Apprenez tout simplement les bases du solfège pour guitare, et cela influencera grandement votre technique et votre habileté comme guitariste.
Pour faire une analogie, jouer de la guitare sans connaitre le solfège est un peu comme errer dans un immense immeuble sans éclairage. En connaissant les bases du solfège, la situation ressemblera davantage à si vous aviez trouvé l’interrupteur pour allumer les lumières!
Astuce #3. Apprenez à être patient…!
Le manque de patience est un problème que rencontrent beaucoup de guitaristes et de musiciens en général. C’est si facile de sombrer dans la frustration parce que nos doigts ne sont pas aussi agiles que l’on le voudrait, que notre progrès est sans cesse ralenti par nos capacités physiques… Mais rappelez-vous qu’apprendre une nouvelle technique sera presque toujours difficile (souvent même frustrant, au départ). Il ne faut donc pas vous décourager : la route menant à l’excellence en guitare en est une longue et parfois ardue, impossible de se le cacher (parole de musicien) – cela s’applique à tous les guitaristes! Tous ces musiciens que vous adorez ont eux aussi douté, ragé, et bûché pour devenir les « légendes » qu’ils sont aujourd’hui! Et si maintenant ils excellent comme guitaristes, c’est qu’en cours de route ils ont développé la patience et la ténacité nécessaires à ne pas lâcher, à continuer d’avancer en guitare.
En fait, il vous faut parvenir à tirer profit de votre niveau actuel en guitare et être conscient du progrès constantque vous faites comme musicien – pensez à tout ce que vous avez accompli jusqu’à maintenant… Car vous fixer des objectifs peu réalistes ou n’être fier de vous que lorsque vous faites de « grands pas en avant » s’avère bien souvent la route menant à l’échec, à plus long terme. Étant donné qu’arriver à jouer de la guitare comme un pro ne se fait pas en trois coups de cuillère à pot, vous devez arriver à apprécier et tirer profit de ce que vous êtes capable de faire actuellement en guitare; votre motivation et donc votre succès comme guitariste en dépendent! Voyez les choses comme ceci : vous avancez en effet un peu chaque jour, vous vous rapprochez lentement, mais sûrement, du guitariste que vous désirez être! Ne soyez pas trop dur envers vous-même, si une technique vous donne du fil à retordre ou si vous songez à tout ce que vous ne savez pas encore faire… car c’est inutile. Apprenez à être patient tout simplement.
Astuce #4. Concentrez-vous sur le perfectionnement des différentes techniques de la main gauche et de la main droite
Un autre excellent moyen d’amener votre jeu comme guitariste à un niveau supérieur est de vous axer pendant plusieurs jours consécutifs sur le perfectionnement des techniques propres aux deux mains. C’est-à-dire que pour la durée de quelques séances de pratique, ou même pour une semaine entière de leçons de guitare, vous ne vous exercerez strictement qu’aux « hammer-ons », aux « pull-offs » et au « finger-picking » ainsi qu’à des exercices d’assouplissement; si vous êtes plus avancé en guitare, pratiquez le « tapping », le « sweep picking » et l’« alternate picking ».
Ainsi, pas de pratique de chansons; vous faites strictement de la technique! Après cette séance ou cette semaine d’entrainement intensif, revenez à votre routine de guitare habituelle. Le perfectionnement de toutes ses techniques donnera un second souffle à votre jeu à la guitare!
Astuce #5. Apprenez à jouer ce que les cuivres et les bois jouent normalement
Excellent truc (si vous savez lire la musique, bien sûr)! Non, il ne s’agit pas de reproduire le son des cuivres et des bois à la guitare, mais de jouer ce que le saxophone, la clarinette, le hautbois, la trompette joueraient normalement. De quoi vous ouvrir les yeux…!
Car en premier lieu, vous découvrirez, surtout si vous pratiquez des morceaux jazz, que les parties d’instruments à vent sont très difficiles à jouer à la guitare. « Mais alors, pourquoi s’y mettre? », direz-vous? Mais parce que si vous jouez un solo de saxophone de Lester Young à la guitare vous devrez bûcher, et par conséquent… vous améliorer!
Astuce #6. Apprenez un morceau pour piano à la guitare
Pour cela, 3 options s’offrent à vous. Vous pourrez soit apprendre les accords, soit interpréter la mélodie de la chanson (et l’adapter pour la guitare), ou encore vous pourrez créer un arrangement dans lequel vous effectuez les deux. En optant pour cette façon de faire, vous adopterez un style contrepointique : vous créerez unarrangement où vous pouvez jouer à la fois les accords et la mélodie d’une pièce. Les guitaristes classiques le font couramment, et les guitaristes jazz appliquent également cette méthode pour développer leur sens musical.
Astuce #7. Adaptez une pièce de violon pour la guitare
Cela est tout à fait amusant! Choisissez une pièce de Mozart, Vivaldi, Bach ou Paganini et adaptez les parties de violon afin de pouvoir les jouer à la guitare. Ces morceaux sonnent très bien quand on les interprète à la guitare, par ailleurs, ce truc permet une excellente séance d’entrainement (au niveau de la technique) en guitare. Pensez entre autres aux morceaux « guitarosymphoniques » d’Yngwie Malmsteen!
Astuce #8. Faites des exercices de « string skipping »
Si l’on demeure dans l’aspect de la technique à la guitare, un bon moyen de vous « débloquer » est de faire des exercices de « string skipping ». Ce sont des exercices que beaucoup de guitaristes omettent ou oublient de pratiquer… Faire ce genre d’exercices vous permettra d’améliorer votre jeu de la main d’attaque, celui de votre main frettante et votre coordination!
Astuce #9. Pratiquez vos gammes de façon différente
Considérant que les gammes vous permettent ultimement de couvrir tout le manche de la guitare en jouant,connaître les gammes et les différentes positions, c’est plus que commode! Toutefois, les jouer simplement de manière ascendante et descendante peut rapidement devenir monotone et fastidieux. C’est pourquoi vous pouvez agrémenter vos exercices de gammes en ajoutant à votre jeu différentes mélodies et séquences de notes. Lorsque vous êtes plutôt confortable avec celles-ci, essayez de vous balader d’une position à une autre, par exemple en jouant à la fois des notes des premières et deuxièmes positions, jusqu’à ce que vous soyez capable d’incorporer à votre jeu des notes de chacune des positions.
Astuce #10. Apprenez de nouvelles sortes de gammes à la guitare
Si vous ne maitrisez pour l’instant que les gammes pentatoniques mineures et majeures, c’est très bien! Mais le moment est venu de vous familiariser avec un plus grand nombre de gammes, car il y en a beaucoup! De cette manière, vous donnerez à vos doigts de nouveaux défis et surtout, vous acquerrez progressivement de plus en plus d’outils pour enrichir vos improvisations et compositions.
C’est que quand on y pense, un solo de guitare est tout simplement « une mélodie qui utilise une ou plusieurs gammes s’agençant bien et correspondant à la progression d’accords employée dans le morceau ». Voilà donc pourquoi apprendre de nouvelles gammes vous ouvrira des portes en guitare « lead », et vous permettra d’entrevoir de nouvelles perspectives musicales; vous pourrez bientôt jouer des solos d’enfer encore plus variés, et ce, dans plus d’un style…!
En outre, assurez-vous de ne pas simplement apprendre une nouvelle gamme, mais plutôt d’explorer tous les motifs qui la composent. Car l’apprentissage de ses différentes positions vous donnera de multiples idées de plans, de « licks » et de mélodies. De cette manière, vous en viendrez à combiner ceux-ci et arriverez à couvrir tout le manche de votre guitare, peu importe le style ou la tonalité.
Astuce #11. Apprenez de nouveaux accords de guitare
Après tout, la plupart des partitions de guitare des chansons populaires contiennent des accords! Et cela signifie que vous aurez parfois à jouer des accords qui sortent de l’ordinaire, surtout si vous jouez à l’explorateur, au cours de votre apprentissage et développement en guitare, et parcourez les divers courants musicaux!
Si vous êtes débutant en guitare, il serait donc important d’apprendre de nouveaux types accords, tout particulièrement si vous avez l’impression de ne plus évoluer en musique! Procurez-vous un ouvrage sur les accords ou faites une recherche sur Internet, et apprenez-en au minimum 3 chaque semaine, par exemple. En apprenant 12 nouveaux accords par mois, vous progresserez rapidement en accompagnement.
L’important, lorsque l’on apprend de nouveaux accords, c’est d’incorporer ceux-ci à son jeu le plus souvent possible – c’est nécessaire, pour les assimiler. Car si vous apprenez un nouvel accord, mais ne l’utilisez pas du tout, ce sera un peu comme apprendre un mot dans une langue que vous n’utilisez jamais… Vous l’oublierez rapidement. Il en est de même pour l’apprentissage d’accords : si vous ne jouez pas régulièrement les accords après les avoir appris, vous les oublierez en peu de temps.
Astuce #12. Pratiquez la guitare [plus] régulièrement
Cela ne s’appliquera pas à chacun d’entre vous, mais si vous êtes le genre de guitariste qui ne pratique par exemple que la fin de semaine ou quand il a beaucoup de temps libre, alors il est normal que vous ne progressiez pas ou plus du tout! Pour devenir un guitariste confirmé, il faut pratiquer son instrument au moins une fois par jour (ou le plus souvent possible du moins!).
Bien sûr, de temps à autre vous ne pourrez pratiquer, il y aura des « urgences », d’autres événements deviendront vos priorités, ou encore vos bras et vos mains auront besoin de repos – cela est normal et tout à fait pardonnable –, toutefois, si les journées où vous ne pratiquez pas la guitare excèdent les jours où vous en faites, alors ça ne va pas du tout!
Sachez que même pratiquer 25 à 45 minutes quotidiennement vous avancera davantage que pratiquer pendant des heures une seule fois par semaine… C’est pourquoi, si vous tenez à devenir un guitariste talentueux, promettez-vous de pratiquer la guitare de façon assidue. Adoptez d’abord une routine de pratique vous convenant, par la suite assurez-vous de ne pas la délaisser, même ces jours où vous aurez envie d’autre chose… De toute façon, vous vous rendrez sûrement compte que lorsque vous commencez votre pratique de la guitare et jouez, votre réticence et votre résistance à cette routine disparaissent comme par magie… Après tout, vous adorez la guitare, non?
Astuce #13. Jouez avec un métronome!
Le métronome ne devrait pas servir qu’à amasser de la poussière… Comme suite à l’astuce 13, l’utilisation du métronome est aussi une méthode vers laquelle un guitariste « en panne » devrait se tourner. Utilisez davantage votre métronome; en fait, pratiquez tout avec le métronome!
Si au contraire vous pratiquez déjà tout avec le métronome, eh bien, cessez de l’utiliser pour une semaine.
Vous pouvez aussi vous servir du métronome pour mesurer votre progression. Par exemple, supposons que vous soyez en train d’apprendre une nouvelle gamme en guitare. Pratiquez votre gamme avec le métronome et notez le tempo auquel vous êtes capable de bien la jouer. Fixez-vous comme objectif d’augmenter votre vitesse de 1, 2 ou même 3 bpm. Faites cela à chaque séance de pratique ou bien chaque semaine, etc.
Votre but devra toutefois être réalisable et surtout rappelez-vous que la vitesse viendra avec la précision de jeu. Si vous jouez une gamme ou un plan plus vite que vous en êtes capable, vous pratiquez alors vos erreurs…
Astuce #14. Mettez-vous au « finger-picking »
Si habituellement vous faites de la guitare avec un médiator, alors axez-vous sur le « finger-picking » pour un bout de temps. Si au contraire la plupart du temps vous jouez avec les doigts (« finger-picking »), alors apprenez des chansons en utilisant un médiator (« flatpicking »).
Astuce #15. Faites de la guitare « slide »!
Ce style de jeu est très populaire chez les bluesmen; il est par ailleurs amusant pour tous les guitaristes. Ajouter cette technique à votre bagage de guitariste ne peut être inutile! Au contraire, le défi devrait vous plaire et raviver votre flamme comme guitariste.
Astuce #16. Regardez sur YouTube des vidéos de concert mettant en vedette votre guitariste préféré
Regarder son guitariste favori jouer sur scène est si inspirant!
Astuce #17. Abonnez-vous à un magazine musical ou de guitare
Rendez-vous au kiosque à journaux du coin et choisissez un magazine de guitare ou deux. Vous y trouverez de nouvelles chansons à apprendre, des tonnes d’articles intéressants et des conseils qui vous aideront assurément à vous perfectionner comme guitariste. Autre truc : achetez un magazine dans lequel se trouve une partition pour apprendre une chanson dans un style que vous ne connaissez pas ou peu seulement.
Astuce #18. Étudiez le rythme et les signatures rythmiques, et jouez des morceaux en 3/4, en 5/4, en 7/8, etc.
Il existe plusieurs façons d’améliorer votre jeu en guitare rythmique. Et pas seulement votre technique en guitare rythmique en tant que telle, mais aussi vos compétences et aptitudes comme guitariste « lead », au fur et à mesure que vous améliorez votre sens de la rythmique.
Car le fait de n’être confortable que pour jouer des morceaux sur une signature rythmique de 4/4 peut évidemment limiter considérablement votre jeu… Vous familiariser avec différentes palettes de rythmiques et de « grooves » vous permettra de jouer de la guitare (tant rythmique que « lead ») plus aisément et d’enrichir férocement vos compositions!
Pour améliorer vos connaissances en rythme, écoutez également beaucoup de musique de différents genres. Écoutez le plus de musique possible – des albums de différentes cultures –, car cela vous exposera à des rythmes très intéressants!
Après avoir expérimenté avec plusieurs signatures rythmiques, vous devriez prendre du temps pour jouer vous-même des morceaux les utilisant. Écrivez un morceau en 3/4, en 5/4, en 7/8, etc.
Astuce #19. Évaluez-vous; pratiquez en faisant preuve de jugement
Nous avons vu plus haut que pratiquer son instrument régulièrement est nécessaire pour progresser comme guitariste, mais cela ne vous mènera nulle part si, quand vous vous exercez à la guitare, vous faites sans arrêt les mêmes erreurs ou conservez de mauvaises habitudes. Ainsi, vous devez faire preuve de jugement et être capable de vous auto-évaluer constamment lorsque vous pratiquez votre instrument. Enregistrez-vous jouer, et écoutez-vous! Cela vous permettra de repérer vos erreurs, de conserver (ou de prendre) de bonnes habitudes en guitare et de vous éviter d’en acquérir de mauvaises!
Astuce #20. Apprenez un morceau dans un style de musique différent
Supposons que vous ayez un faible pour le « metal ». Alors, si vous êtes en panne, apprenez une chanson blues, jazz, une pièce classique ou encore « reggae », par exemple. Trouvez une chanson à interpréter dans un genre tout à fait différent de ceux auxquels vous êtes habitué, ou encore choisissez une pièce d’un style de musique similaire ou voisin.
Si vous possédez une bonne oreille musicale, apprenez le morceau ainsi; sinon, trouvez une tablature ou une partition de la chanson. Rappelez-vous qu’il existe plusieurs sites sur Internet où vous pourrez trouver un nombre infini de tablatures et de partitions.
Astuce #21. Suivez un plan de cours adapté à votre niveau actuel
De quelle manière avez-vous appris la guitare, jusqu’à maintenant? Pour débuter, avez-vous suivi un plan de cours élaboré selon votre niveau de connaissances? Ou êtes-vous plutôt passé d’une technique à l’autre, et avez appris un accord par-ci, un « riff » par-là…? Eh bien, si c’est le cas, inutile de vous dire que le progrès et l’atteinte de vos buts n’étaient certainement pas rapides et « assurés » chez vous…
Normal que vous soyez en panne! Pour parvenir à exceller en guitare, vous devez au départ acquérir de solides compétences théoriques et techniques en guitare – une base sûre sur laquelle vous pourrez ensuite empiler les briques de votre progrès comme guitariste. Et la meilleure façon d’acquérir cette « base » en guitare est de suivre un plan de cours qui a été créé dans le but de vous fournir progressivement, selon un ordre précis, tous les outils dont vous avez besoin pour évoluer nettement en guitare (selon votre niveau de départ). Évidemment, un professeur de guitare privé pourrait élaborer pour vous un tel plan de cours, cependant, à l’heure actuelle, il existe de très bonnes méthodes de guitare au format électronique, DVD ou papier – des cours que vous pourrez d’ailleurs suivre dans le confort de votre foyer! Lorsque vous aurez choisi un cours de guitare et aurez débuté les leçons, ne délaissez par la suite jamais le plan de cours proposé, car si vous ne suivez pas le cours en entier, plusieurs éléments importants manqueront à votre bagage de guitariste, quand vous aurez terminé!
Voilà de quoi débloquer les guitaristes « en panne de progrès »!
Nous vous conseillons de relire cet article et d’appliquer une nouvelle astuce chaque mois environ. Vous servir des trucs de cette liste de façon constante peut vous garantir – ou presque – que votre jeu à la guitare se développera rapidement. De plus, vous arriverez à vous sortir de ces périodes de « non-évolution » qui vous guettent en chemin…
Bonne gratte!
Commentaires récents
Tout est dit , un large résumé bien expliqué. Marco.
posté dans Top 5 des erreurs rédhibitoires du guitariste débutantde Marco
Article très intéressant, merci.
posté dans Quelle guitare choisir pour jouer du jazzde Maurice
J'en sais un peu plus grâce a vous, sur les guitares jazz.
posté dans Quelle guitare choisir pour jouer du jazzde corrado