Dans le monde des collectionneurs, certains mordus peuvent dépenser jusqu’à des centaines d’euros pour acquérir un seul médiator. Par exemple, comme souligné par le « Pick Collecting Quaterlerly », un maniaque des « picks » de guitare a dépensé 1063 $ US lors d’une enchère eBay pour un médiator Ace Frehley / Patore Music de Kiss (1974) noir sur fond blanc. N’importe quel collectionneur de médiators vous le confirmera, collectionner les « picks » de guitare peut devenir une obsession aussi enivrante que jouer de la guitare pour les musiciens éperdus de gratte…
Les médiators existent dans de multiples formes, styles et peuvent être faits de plusieurs types de matériaux, par exemple le plastique, le caoutchouc, le feutre, le verre, l’écaille et la pierre, et leur prix varie en conséquence. Bien que les « picks » de guitare existent depuis des siècles (les premiers étaient faits d’os, de coquillage, de bois, de métal, d’ambre et d’autres matériaux), on a commencé à les fabriquer en série pendant les années 20 seulement.
Les médiators personnalisés
Un phénomène plutôt récent est la production de médiators personnalisés. Ce sont habituellement les groupes de musique qui font concevoir sur mesure des médiators affichant leur nom, mais plus récemment, des compagnies et entités telles que Microsoft, MTV, Verizon et Budweizer distribuent désormais leurs propres médiators. À l’heure actuelle il existe des milliers de « picks personnalisés » en circulation ainsi qu’un nombre important de collectionneurs avides qui sont au courant de tout ce qui bouge dans le milieu…
Vous étiez-vous déjà demandé ce que ces personnes qui restent après les concerts pour se trainer les pieds par terre en scrutant le sol pouvaient bien faire? Eh bien, ce sont possiblement des collectionneurs de médiators, de plectres (ou « picks ») qui vous laissaient perplexes… Faire collection de ces « picks » de guitare personnalisés est un type de hobby qui est encore relativement nouveau, quoique de plus en plus populaire.
Ce qui était au départ un hobby auquel seulement quelques zélés s’adonnaient en est aujourd’hui un dont la crédibilité est tout à fait confirmée; celle-ci s’est d’ailleurs édifiée rapidement, dès les années 80.
La production de « picks » personnalisés a débuté au début des années 70 avec des groupes rock tels que Van Halen. Les tous premiers médiators customisés étaient le plus souvent de couleur écaille de tortue à imprimé blanc ou encore blancs à imprimé noir. De plus, de nos jours, beaucoup de « picks » personnalisés sont imprimés par un procédé de tampographie, alors qu’au début on procédait à l’estampage.
Peu de bands avaient des « picks » personnalisés, au début, et ceux-ci étaient peu colorés, ils étaient très sobres, un peu comme les passes pour accéder « backstage » de l’époque.
Mais ces médiators peu éclatants sont toutefois les tous premiers à avoir été produits – les médiators personnalisés « les plus simples » sont donc les plus anciens… Au cours des années 70 la mode de posséder ce type de « picks » s’est rapidement répandue chez les « bands », et dès les années 80, on a commencé à produire des plectres plus colorés, à créer des logos personnalisés de groupes ainsi que des médiators « signés » et faits de matériaux variés.
Au début, aux États-Unis, il y avait très peu d’entreprises qui fabriquaient ces médiators personnalisés pour les groupes de musique, parmi ceux-là Jim Dunlop, D’Addario et D’Andrea.
En fait, il a fallu plusieurs années avant que les compagnies soient convaincues que la « médiatophilie » se populariserait et deviendrait crédible. Pour cette raison, il n‘existe pas beaucoup de données et d’information disponible pour les collectionneurs de plectres et leur « valeur » est souvent bien relative, liée aux souvenirs et aux événements plus qu’aux « tendances du marché »… Le fait qu’un « band » soit en tournée influence et rajoute à la rareté et à la demande des « picks » personnalisés. Certains médiators de groupes importants sont assez difficiles à trouver, mais chaque collectionneur de plectres possède des articles préférés qui leur sont chers car ils ont appartenu à un membre de tel ou tel groupe et qu’ils l’ont acquiert à un concert gravé dans leur mémoire…
Même les « picks » brisés ou modifiés par un guitariste peuvent porter une signification et avoir une valeur – même si elle n’est que sentimentale – aux yeux d’un collectionneur. Mais voilà la beauté de la chose, non?
Malheureusement, la collecte des « picks » est un domaine où l’histoire a été perdue abondamment. Pour les groupes nés dans les années 70 et 80, la plupart des guitaristes ne seraient pas en mesure de reconnaitre leurs propres plectres, car le choix de ceux-ci revient parfois aux techniciens à l’entretien (« guitar techs »), et lorsqu’un « tech » ne travaille aujourd’hui plus avec le groupe, alors l’histoire s’en est allée avec cette personne…
De petits bijoux de médiators?
Pour les curieux comme les collectionneurs, faites la découverte des médiators (que l’on peut porter!) Niglo. Création de Daniel Patin – guitariste possédant un handicap de la main droite qui l’empêche de bien se servir de la plupart des médiators (sauf du Niglo, son invention et « médiator idéal »…) – et du bijoutier François Allier, les Niglo, proposés en plusieurs modèles sont faits de bronze et il est possible de les porter autour du cou, puisqu’ils sont pré-percés et livrés avec une petite corde)!
Abordons ici le Niglo 2 et le Niglo 3, qui conviennent respectivement aux solistes et guitaristes rythmiques. Ergonomiques et pesant 9 grammes, les « Niglo » sont caractérisés par les gorges présentes sur leur face avant ainsi que leur face arrière. Ce qui distingue principalement les deux modèles de médiators? La forme de la pointe du médiator et l’angle d’attaque des cordes, éléments essentiels qui se ressentent sur le jeu, et qui font la spécificité du jeu du guitariste soliste ou rythmique (l’usage n’est toutefois pas exclusif…).
Ces médiators originaux et uniques permettent de gagner beaucoup en puissance dans l’attaque et de générer plus facilement les harmoniques qu’avec un « pick » en plastique… Ils permettent d’obtenir un son assez typé qui plaira à certains et moins à d’autres évidemment, étant donné l’« aura métallique » qui entoure les notes produites. Jouer avec un médiator Niglo, c’est tout à fait un autre monde, en terme de son à la guitare! Cet exemple de médiator « adapté » à l’homme est assez fascinant et pourrait faire le bonheur de certains d’entre vous…!
Ralph le collectionneur
Pour voir en ligne l’une des collections de médiators les plus impressionnantes et complètes à l’heure actuelle, visitez le site guitar-picks.com. L’homme derrière cette collection s’appelle Alan Ralph et semble bel et bien un expert en médiators et tout ce qui touche au sujet! La collection de Ralph a été créée en 20 ans, et celui-ci fait tout de manière authentique, donc pas question d’acheter sur eBay, d’acheter des tonnes de « picks » par quelque contact bien connecté ou encore de se procurer les collections d’autres personnes…, non, non! Le passionné se rend toujours à des concerts et échange avec d’autres collectionneurs les « picks » dont il possède plusieurs exemplaires. Inutile de dire que l’homme doit également être un mélomane!
Voici une autre « bonne adresse » pour les collectionneurs de médiators (site en anglais) :http://pickcollecting.presspublisher.us/
Collectionnez-vous les médiators? Quels sont vos médiators chouchous?